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Que pensent vraiment les Wallons de Bart De Wever ?

Le Vif

Que pensent vraiment les Wallons de Bart De Wever ? Le magazine Knack a organisé un sondage du côté francophone et est arrivé à un résultat surprenant.

Les journalistes Han Renard et Jeroen Zuallaert du Knack ont effectué un sondage auprès de quelques observateurs francophones. Loin d’un consensus, les avis semblent pour le moins hétéroclites. Extraits.

Que pensent vraiment les Wallons de Bart De Wever ?

Jeroen Zuallaert: la plupart de ceux que nous avons interrogés n’éprouvent pas la moindre sympathie envers l’agenda communautaire de la N-VA. Le confédéralisme affiché de la N-VA ne sert qu’à masquer le séparatisme. Une méfiance et une incompréhension sans borne dominent aussi le sentiment général. La plupart des Wallons, selon nos observateurs, se font une idée de Bart De Wever uniquement à travers le biais des médias francophones. C’est pourquoi ils retiennent surtout que De Wever ne fait qu’humilier les Wallons.

Han Renard: À leurs yeux Bart De Wever présente systématiquement les Wallons comme un boulet passé autour du cou des Flamands. Ou ils ne le connaissent qu’à travers des actions symbolique comme lorsque la N-VA, pour symboliser les transferts financiers vers la Wallonie, a parqué douze camions remplis de faux billet devant l’ascenseur de Strépy-Thieu. Tout cela a profondément blessé les Wallons. Même si, pour le grand public, De Wever peut régulièrement compter sur sentiment qui vacille entre fascination et une certaine sympathie.

Est-ce que Bart De Wever obtiendrait des voix en Wallonie s’il était éligible partout dans le pays ?

Jeroen Zuallaert: C’est possible. Son message anti-PS parle à certains cercles entrepreneuriaux, tout comme ses propositions économiques qui visent une baisse d’impôts. Par ailleurs les Wallons n’ont rien contre un politicien têtu, avec le verbe haut, un humour brutal et un certain don pour le non-sens. Ils ont eu par le passé leur propre politique-spectacle, pensez à Michel Dardenne par exemple. Mais aussi des politiciens qui exploitaient sans vergogne la carte wallonne comme André Cools, Guy Spitaels, et José Happart.

C’est tout même un peu surprenant, non ?

Han Renard: Et pourquoi pas ? Nous avons souvent l’image d’une Wallonie qui ne serait qu’un bastion rouge sombre du PS. Ce qui ne correspond bien entendu pas à la réalité. Par ailleurs, suite à longue crise politique et à la montée de la N-VA, l’attachement à une Belgique unie s’est quelque peu émoussé. Même s’il reste le simple fait qu’en ce moment la Wallonie ne peut se passer de la solidarité flamande. Grâce aux nouvelles lois de financement, où un certain nombre de mécanismes de solidarité disparaissent, les Wallons se donnent 10 ans pour pouvoir se débrouiller tout seuls.

L’entièreté de l’article est à lire dans le Knack de cette semaine

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