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Quatre axes de réforme pour améliorer l’enseignement francophone

Le Vif

La Fondation pour l’enseignement, qui regroupe depuis moins d’un an l’ensemble des pouvoirs organisateurs en Fédération Wallonie-Bruxelles et les fédérations patronales, a déposé mardi son mémorandum à destination de la majorité politique qui sortira des urnes ce dimanche. Plutôt que de nouvelles grandes réformes structurelles de l’enseignement francophone, la Fondation préconise plutôt une série de « bonnes pratiques » à promouvoir sur le terrain.

« Ces bonnes pratiques sont pour la plupart déjà bien connues. Il s’agit à présent de veiller à leur mise en oeuvre effective et leur amplification », souligne Olivier Remels, secrétaire général de la Fondation pour l’enseignement.

S’appuyant sur les conclusions d’une étude réalisée en 2010 par McKinsey sur l’enseignement, laquelle avait pointé la qualité globalement insatisfaisante de l’enseignement francophone et surtout son caractère inégalitaire, la Fondation recommande au futur gouvernement de la Fédération de concentrer ses efforts sur quatre axes bien précis.

Le premier d’entre eux vise à inciter davantage de « personnes de qualité » à embrasser le métier d’enseignant, et surtout de ne pas le quitter après quelques années. Comment? En développant une politique des ressources humaines incitative et en soignant les procédures de recrutement.

Le second axe porte sur les pratiques et les échanges de terrain, en développant notamment le tutorat des (jeunes) profs et en organisant pour eux des stages en entreprise. La Fondation recommande également de porter une attention particulière aux métiers en pénurie tout en investissant dans les infrastructures ainsi que les formations en langues et aux nouvelles technologies.

Le troisième axe entend, lui, (re)valoriser les fonctions de directeurs d’école, notamment d’un point de vue salarial, ainsi qu’en leur prodiguant une assistance administrative suffisante.

Enfin, face à l’échec scolaire massif, le dernier axe du mémorandum cible la promotion de la réussite, notamment par des efforts en matière d’orientation des jeunes et de remédiation, le tout au moyen de stratégies différenciées en fonction des besoins, très variables d’un établissement à l’autre.

« Il y a moyen d’améliorer l’enseignement francophone en se focalisant sur ces quatre axes-là. De véritables progrès sont possibles, même dans le cadre d’une seule législature », assure Etienne Michel, directeur du secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC).

Pour la Fondation, ce programme d’action pour revitaliser l’enseignement, pilier du redéploiement économique du sud du pays, peut tout à fait être réalisé dans le cadre budgétaire actuel.

« Il ne faut pas de refinancement de l’enseignement obligatoire », estime ainsi Luc Willame, président de la Fondation.

« Il y a moyen d’améliorer la situation dans certains de ces axes-là dans le cadre budgétaire actuel. Il n’y a pas besoin de faire un effort budgétaire ».

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