© Lies Willaert

Quand Hendrik Bogaert fait pression sur la CSC

Ettore Rizza
Ettore Rizza Journaliste au Vif/L'Express

La CSC Services publics avait massivement rejeté le projet de réforme des carrières fédérales. Huit jours plus tard, sous les menaces du secrétaire d’Etat à la Fonction publique, la centrale organise un nouveau vote… Vous avez dit indépendance syndicale ?

Le 2 juillet, les instances nationales de la CSC Services publics ont rejeté à 85 % le projet de réforme des carrières que défend le secrétaire d’Etat à la Fonction publique Hendrik Bogaert. Les deux textes en question, négociés depuis fin mai dans une ambiance détestable, concernent plus de 70 000 fonctionnaires fédéraux.
Affaire pliée ? Non. Malgré ce refus limpide, les délégués du syndicat chrétien sont appelés à revoter ce mercredi 10 juillet !

Explication puisée à bonnes sources : le cabinet Bogaert (CD&V) a exercé de fortes pressions sur le président de la centrale, Luc Haemelinck, lui rappelant que plusieurs autres dossiers en cours de négociation pourraient pâtir de la mauvaise volonté syndicale… Poussé par son président – qui lui aurait, dit-on, passé un savon devant Bogaert et son chef de cabinet ! -, le secrétaire national Jean-Paul Devos n’a trouvé d’autre échappatoire que d’organiser un nouveau scrutin.

Les délégués CSC sont reconvoqués ce mercredi matin à 9 h 30 au siège de la CSC Transcom, Galerie Agora. Reste à savoir comment ils pourraient changer d’avis à huit jours d’intervalle, et surtout s’en expliquer devant les instances locales qu’ils ne font que représenter.

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