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Quand Bart De Wever fait l’unanimité contre lui

Brocardé dans la revue « Sois Belge et tais-toi » où il est présenté comme un suiveur incapable de prendre une décision sans l’aval de Kris Peeters, Wouter Beke a osé la joute avec Bart De Wever. Une passe d’armes en plein Sénat qui laisse entrevoir un début d’agacement flamand à l’encontre de De Wever.

C’est dans le cadre du débat sur la Déclaration gouvernementale que Bart De Wever s’en est pris aux présidents du CD&V et de l’Open Vld, Wouter Beke et Alexander De Croo . Premier sénateur à intervenir dans le débat, De Wever a reproché au CD&V et à l’Open Vld d’avoir lâché la N-VA pour siéger dans un gouvernement minoritaire en Flandre et dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo. « Votre frustration est d’avoir gagné les élections et de n’avoir rien su en faire, mais cela on n’y peut rien « , a rétorqué Wouter Beke. « Vous avez jugé qu’il n’était plus possible de modifier notre système social, et bien oui, c’est possible, ce qui ne l’est pas, c’est trouver une majorité en vue de casser le système social, or c’est cela que vous vouliez faire in fine », a asséné le président du CD&V.

De son côté, Alexander De Croo a reproché à Bart De Wever de ne pas avoir évoqué le fond de l’accord de gouvernement dans son intervention. Ce dernier s’est limité à dire que le chapitre communautaire, s’il comprenait quelques points positifs, profiterait surtout à la Communauté française, à la Wallonie et à Bruxelles, et que les réformes socio-économiques seraient « too little too late ». « Si vous avez des solutions plus créatives permettant d’accélérer les choses, n’hésitez pas », a lancé Alexander De Croo à Bart De Wever.

Concernant l’institutionnel, Bart De Wever a cité le président du MR Charles Michel, selon lequel l’essentiel des réformes sera mis en oeuvre après 2014. Je crains qu’il en soit de même pour le socio-économique, a précisé le président de la N-VA. « Rassurez-vous M. De Wever, les francophones, et particulièrement le PS, ont pour habitude, lorsqu’ils passent un accord, de le respecter, et de l’appliquer le plus vite possible. J’espère que vous-mêmes n’entreprendrez rien pour en retarder la mise en oeuvre », a indiqué Philippe Moureaux (PS).

« L’orchestre continue à jouer, on verra combien de temps », a prévenu le président de la N-VA, s’interrogeant sur la stabilité institutionnelle du pays. Bart De Wever a dit donner du crédit à un scénario évoqué lundi dans le quotidien De Morgen selon lequel Elio Di Rupo aurait annoncé lors d’un caucus avec Charles Michel et Olivier Maingain vouloir travailler sur un « plan B » dès les accords institutionnels votés.

V.G avec Belga

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