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Quand Bart De Wever défendait la Convention de Genève face à Dewinter (VIDEO)

Le Vif

Le président de la N-VA, Bart De Wever, estime qu’il faudrait lancer une réflexion sur une adaptation de la Convention de Genève, dont des protocoles additionnels garantissent la protection des victimes des conflits armés, a-t-il déclaré mardi. Pourtant, en 2012, il défendait la Convention sur la VRT face à Filip Dewinter, figure de proue du Vlaams Belang.

« La Convention garantit un même accès à la sécurité sociale que celui qui vaut pour les propres ressortissants » du pays d’accueil, a-t-il expliqué. « Mais la sécurité sociale de 1951 n’est pas comparable à l’actuelle. Certains pays ont développé un système de sécurité sociale très généreux et ouvert, et la Convention offre aujourd’hui une porte d’entrée aux réfugiés qui viennent l’intégrer. » Bart De Wever a fait ces déclarations ce mardi lors d’une conférence à l’Université de Gand ouvrant l’année académique du collège des sciences politiques.

Pourtant, il y a trois ans, lors de l’émission De zevende dag de la VRT, Bart De Wever avait rétorqué à Filip Dewinter figure de proue du Vlaams Belang qu’il ne fallait pas toucher à cette Convention alors que ce dernier lui exposait ses visions très dures en matière d’immigration. « « Honnêtement, beaucoup de vos propositions vont à l’encontre de la Convention de Genève. Ce ne sera jamais acceptable pour nous. Désolé, avait à l’époque déclaré Bart De Wever lors de ce débat. Ce à quoi De Winter avait répliqué: « Nous sommes en effet pour une modification de la Convention de Genève qui a été établie en pleine guerre froide et qui n’est plus du tout réaliste à ce jour. Nous devons mettre en place une limite territoriale. » La réponse de De Wever : « Nous parlons bien des droits de l’homme ici.« 

Theo Francken, le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à l’immigration a défendu les propos de De Wever sur les ondes de Radio 1 ce mercredi matin. « Cette convention de Genève est négociée et Kris Peeters (CD&V) a raison quand il dit que de nombreux pays y sont impliqués et que cela ne pourra pas se faire du jour au lendemain. Mais on peut quand même oser l’analyse et dire qu’elle est en grande partie dépassée. » Pour Francken, une adaptation de la Convention n’est pas à l’ordre du jour. « De Wever ne dit pas qu’il va laisser les réfugiés de guerre à leur triste sort« .

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