François Belot (ici en 2014) © Belga Image

Qu’est-ce qui attend François Bellot, nouveau ministre de la Mobilité et des Transports?

François Bellot sera le nouveau ministre de la Mobilité, a annoncé dimanche le président du MR, Olivier Chastel, au cours d’une conférence de presse. L’homme a été choisi en raison de ses compétences en matière ferroviaire et de gestion des entreprises publiques pour remplacer Jacqueline Galant, démissionnaire depuis vendredi.

M. Bellot est bourgmestre de Rochefort et député wallon. Il a présidé auparavant la commission Infrastructures et Entreprises publiques de la Chambre ainsi que la commission spéciale « sécurité du rail » après l’accident de Buizingen.

Il est ingénieur civil et en gestion des entreprises, et a exercé ses fonctions dans le domaine du transport au sein de l’administration wallonne. Il est également diplômé de l’École nationale d’Administration (ENA) française. « Il n’était pas question pour nous de laisser cette fonction importante sans titulaire trop longtemps, ni de morceler la compétence ou de l’échanger avec d’autres ministres », a expliqué M. Chastel.

C’est d’abord le souci de la compétence et de la capacité à entrer rapidement dans un dossier qui a guidé le choix du président des réformateurs en concertation avec le Premier ministre, Charles Michel, et le vice-Premier ministre, Didier Reynders. « Nous ne sommes pas en début de législature où l’on donne traditionnellement un peu de temps aux nouveaux ministres », a-t-il ajouté. Selon lui, la décision ne fut pas difficile à prendre tant le nom de M. Bellot s’imposait d’évidence.

La première priorité que se fixe le nouveau ministre est le rétablissement d’un fonctionnement normal de l’aéroport national de Bruxelles en répondant aux obligations internationales de sécurité et de sûreté. M. Bellot a également insisté sur l’importance qu’il accordait à la concertation dans deux dossiers particulièrement sensibles dont il hérite: le survol de Bruxelles et la SNCB.

A la SNCB, il devra poursuivre le chantier de la modernisation des deux sociétés en charge du rail dans un contexte social tendu et hautement inflammable, élaborer un nouveau plan de transport et finaliser le RER autour de Bruxelles, sujet qui a valu à Mme Galant une vive polémique à Bruxelles et en Wallonie.

Le survol de Bruxelles et de sa périphérie lui imposera, selon ses mots, de réaliser la « quadrature du cercle » tant les intérêts en présence sont divergents. Il lui incombera de concilier les aspirations des trois Régions, du monde économique et des riverains en tenant compte des nécessités techniques de la navigation aérienne.

L’UBCNA, qui représente une partie des riverains, a d’ores et déjà averti qu’elle attendait du nouveau ministre qu’il adopte une « attitude impartiale ». M. Bellot a indiqué de son côté que si des possibilités d’atténuation des nuisances existaient, il n’y avait pas de « solution facile ».

La tâche ne sera pas aisée: en sept ans, six ministres se sont succédé à ce département et certains se sont cassé les dents, a-t-il fait remarquer. Le Rochefortois met en avant son « calme », sa « sérénité » et sa « détermination » pour mener son mandat. « Au gouvernement fédéral, François Bellot contribuera à garantir la sécurité dans ces différents dossiers et il n’aura aucune difficulté à prendre de la hauteur pour faire aboutir les importantes réformes prévues dans l’accord de gouvernement », a commenté M. Chastel.

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