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Publifin: le CA réaffirme que rien d’illégal n’a été commis

Le conseil d’administration de Publifin a approuvé jeudi soir une communication officielle dont se sont désolidarisés Ecolo et un mandataire cdH. Le texte affirme notamment qu’aucune illégalité ou irrégularité au niveau des comités de secteur n’a été commise eu égard aux débats intervenus au Parlement wallon et de l’analyse de la tutelle. Le CA confirme aussi que « toutes les voies de droit » seront utilisées pour faire cesser « les allégations à l’encontre de la société Publifin et de ses dirigeants ».

Les récents événements survenus dans l’affaire Publifin, ce holding public liégeois au centre du scandale des mandataires ayant perçu des émoluments jugés indécents eu égard au peu de réunions auxquelles ils auraient assisté, étaient au centre des discussions du Conseil d’administration de Publifin jeudi soir. Dans la communication officielle, contre laquelle ont voté Ecolo et un mandataire cdH, on précise avoir acté la démission des deux vice-présidents Virginie Defrang-Firket (MR) et Didier Hamers (CDH). « Il appartiendra à leur formation politique de les remplacer », précise-t-on, respectant « leur décision prise, certes, dans un contexte de pressions diverses ».

Concernant l’enquête administrative ouverte par le ministre des Pouvoirs locaux, on précise que Publifin a adressé à la tutelle wallonne l’ensemble des documents sollicités. De même, après avoir appris l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet général de Liège, Publifin a déposé « un volumineux dossier contenant l’ensemble des pièces relatives » à cette affaire.

« Face aux récents propos calomnieux et diffamatoires publiquement tenus à l’encontre de la société Publifin et de ses dirigeants, Publifin a décidé de réagir et d’utiliser toutes les voies de droit pour faire cesser ces allégations, volontairement fallacieuses et mensongères », précise-t-on encore dans ce communiqué, s’étonnant « de la médiatisation donnée aux propos d’un politologue, ancien chargé de cours à l’Université de Liège, qui s’est exprimé à titre personnel. « La référence honteuse à l’assassinat du ministre d’Etat Cools ‘sur un parking de Cointe’ et l’évocation d’un prétendu système mafieux sont à plus d’un titre particulièrement révoltantes ».

Pour conclure, le CA de Publifin déplore les critiques formulées quant à un présumé manque de transparence à l’égard de certains administrateurs dans l’exercice de leur mandat, « dès lors que le fonctionnement du Conseil d’administration répond à des règles édictées dans un règlement d’ordre intérieur adopté à l’unanimité du conseil et approuvé par l’autorité de tutelle ».

Ecolo se désolidarise du conseil d’administration

Lors du conseil d’administration de Publifin, un communiqué à diffuser à la presse a été soumis au vote. Ecolo a voté contre, constatant qu’aucune proposition n’était faite pour tenter « de sortir du scandale par le haut », a indiqué jeudi soir Caroline Saal, administratrice Ecolo.

Le président du conseil d’administration du holding public liégeois, André Gilles (PS), a soumis au vote un communiqué à diffuser à la presse. Ecolo s’est désolidarisé du CA en votant contre celui-ci. « D’une part, on constate qu’il n’y a aucune reconnaissance des problèmes que rencontre actuellement Publifin, ni de volonté d’avoir un débat. Nous avons émis le fait qu’il convient de revoir le fonctionnement, mais il n’y a pas eu la volonté d’approfondir la question de manière à sortir Publifin du scandale par le haut. D’autre part, les remarques qui ont été formulées par Ecolo concernant le manque de transparence sont dénoncées et vues comme des affabulations », a justifié Caroline Saal, administratrice et conseillère communale Ecolo à Liège.

Par ailleurs, Ecolo a voté contre l’introduction d’actions en justice à l’encontre du politologue François Gemenne, considérant que Publifin « a d’autres chats à fouetter ».

Aux côtés d’Ecolo, un mandataire cdH a également voté contre le communiqué diffusé par le CA de Publifin.

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