Catherine Megali (PS) et Mohammed Bougnouch (PS) © Belga

Publifin : deux présidents de comité parachutés sans connaissance des secteurs

Les présidents du comité de secteur Télécoms et de sous-secteur Liège Ville de l’intercommunale Publifin, la présidente du CPAS de Flémalle Catherine Megali (PS) et le conseiller communal liégeois Mohammed Bougnouch (PS), ont reconnu lundi devant la commission d’enquête Publifin du parlement wallon qu’ils ne connaissaient pas grand-chose à leurs secteurs lorsqu’ils ont été appelés à y travailler à la demande de leur bourgmestre ou de leur parti.

A la suite de la Fédération du PS, c’est la bourgmestre de Flémalle Isabelle Simonis (PS), actuelle ministre au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui a demandé à Mme Megali de représenter la commune au sein de Tecteo (futur Publifin), dans la foulée des élections de 2012. « J’ai considéré cela comme une marque de confiance », a commenté Mme Megali, confessant qu’elle ne connaissait pas du tout le secteur au départ, mais que des techniciens étaient là pour répondre.

Au départ, au vu de la responsabilité attribuée via les missions confiées au comité, la rémunération lui paraissait décente vu la « complexité incroyable » du secteur. Les exposés y étaient « de grande qualité », assure-t-elle, parlant d’échanges et de dynamiques productives, que les procès-verbaux des réunions ne reflètent pas à ses yeux.

Avant elle, le conseiller communal liégeois Mohammed Bougnouch (PS) avait confié que les matières qu’il avait à traiter dans le sous-secteur Liège Ville du comité de secteur Énergie étaient particulièrement complexes, alors qu’il se définit lui-même comme un « politicien de terrain ». « Je ne savais pas en quoi cela consistait, je me suis renseigné, les enjeux étaient énormes ». Il ne sait pas qui l’a désigné là, sinon que cela venait du parti.

Il s’est dit surpris des montants octroyés. « On m’a dit que c’était normal, que c’était lié à une charge de travail incertaine ».

« Je reconnais qu’il y a eu trop peu de réunions, mais il fallait des sujets, on n’allait pas se réunir pour rien. Dans mon sous-secteur, les absences étaient très rares ». Les députés ont relevé que le sous-secteur se réunissait très souvent en même temps que le comité de secteur Énergie, semblant ainsi doublonner son travail. Mohammed Bougnouch assure que le travail au sous-comité permettait de faire passer de l’information du terrain vers Publifin et inversement. Les députés n’ont pas paru convaincus.

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