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PS et cdH ont entamé les discussions de formation d’un gouvernement wallon

Le Vif

Le PS et le cdH ont entamé samedi peu après 10 heures du matin à l’Elysette, le siège du gouvernement wallon à Namur, leurs pourparlers pour la formation d’un gouvernement en Région wallonne. Des groupes de travail prendront le relais, avant une nouvelle rencontre mercredi à 13 heures.

Pour cette première réunion officielle dans le processus de formation, les présidents du PS, Elio Di Rupo (en titre) et Paul Magnette (faisant fonction) étaient épaulés par la directrice du centre d’études du PS, Anne Poutrain, et le président du cdH Benoît Lutgen par Eric Poncin, secrétaire général du parti centriste.

Le quintet s’est abstenu de tout commentaire. Des groupes de travail sont mis sur pied pour déblayer le terrain – notamment le difficile cadre budgétaire – avant une nouvelle rencontre mercredi à 13 heures à l’Elysette, au lendemain de l’installation du parlement wallon.

Les négociations pour la formation de gouvernements après les élections du 25 mai ont connu une brusque accélération jeudi avec l’annonce par le PS – qui craignait de se faire doubler par une coalition de centre-droite initiée au fédéral -, le cdH et le FDF de l’ouverture de négociations au sud du pays.

PS et cdH cherchent à se coaliser en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles, et à s’adjoindre le FDF à Bruxelles et éventuellement en Fédération. La date du 21 juillet est généralement avancée comme échéance, bien que les négociateurs se refusent à s’enfermer dans des délais.

La N-VA, dont le président Bart De Wever est informateur royal pour le fédéral et a la main pour les négociations en Flandre, et le CD&V ont annoncé dans la foulée vendredi qu’ils entamaient des négociations pour former ensemble un gouvernement flamand.

Une rapidité de réaction qui confirme, estime-t-on dans les rangs socialistes francophones, que cet axe N-VA-CD&V était déjà bien en place.

Ce contexte n’est sans doute pas étranger au silence radio que s’imposent les partenaires PS et cdH dans les négociations wallonnes, même si l’on souligne officiellement qu’il s’agit avant tout d’une mesure classique de préservation du bon déroulement d’une négociation.

Alors que le PS n’est actuellement pas en ordre prioritaire des pourparlers menés au fédéral par l’informateur Bart De Wever, le cdH semble toujours faire l’objet de convoitises du duo N-VA-CD&V pour une coalition de centre-droite au fédéral, comme l’avait relevé vendredi le ministre-président flamand sortant Kris Peeters (CD&V).

Et malgré le rapprochement dont ils font preuve au sud du pays, PS et cdH gardent leur autonomie dans le cadre des pourparlers au fédéral. Cette volonté, déjà soulignée jeudi par M. Lutgen, était confirmée samedi encore dans les rangs socialistes.

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