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PS, cdH et Ecolo fustigent les propos de Bart De Wever sur les réfugiés

Le PS a dénoncé jeudi les propos du président de la N-VA, Bart De Wever, au sujet des réfugiés. Il n’est pas question de créer des citoyens de seconde zone, a déclaré la députée Julie Fernandez-Fernandez.

Bart De Wever a proposé mercredi soir que les personnes qui ont le statut de réfugié n’aient pas immédiatement accès à tous les droits sociaux auxquels elles peuvent prétendre. Il y voit une situation difficilement explicable aux gens qui ont payé leurs impôts et leurs cotisations toute leur vie.

« Une fois qu’ils ont un droit de séjour, les réfugiés sont des citoyens comme les autres, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs », a souligné Mme Fernandez-Fernandez.

A ses yeux, « cette nouvelle provocation de la N-VA est non seulement méprisante et abjecte, mais aussi totalement illégale: les réfugiés viennent de pays en guerre et il est de notre devoir moral et légal de les accueillir ». Elle appelle le Premier ministre et ses ministres à prendre leurs distances avec les déclarations du président du premier parti de la majorité.

La co-présidente d’Ecolo, Zakia Khattabi, s’est insurgée contre la façon dont De Wever se livrait « à un jeu politicien sur le dos des plus fragiles ».

« Avec M. De Wever, un bouc émissaire chasse l’autre. Il a méprisé les allocataires sociaux et aujourd’hui s’en fait le défenseur sur le dos des réfugiés. Theo Francken (secrétaire d’État à l’Asile, N-VA) est confronté à la réalité et ne peut plus tenir les discours d’avant. Alors Bart De Wever prend le relais pour calmer une frange de son électorat », a-t-elle fait remarquer.

Le cdH a lui aussi fustigé les propos du président des nationalistes flamands. « Donc pour la N-VA quand on est réfugié on peut juste mettre un pied sur la terre belge. Et tant pis si on y crève? Les propos de Bart De Wever attisent la hargne et dressent les gens les uns contre les autres. Besoin de vraies réponses et pas de clichés », a lancé sur Twitter la cheffe de groupe à la Chambre, Catherine Fonck.

Les FDF ont abondé dans le même sens. Olivier Maingain a fustigé « une médiocre opération de racolage politique visant à rassurer et fidéliser un électorat d’extrême-droite qu’il (M. De Wever) dispute au Vlaams Belang ».

Comme en écho aux craintes de l’opposition démocratique, le Vlaams Belang a exhorté M. De Wever à joindre le geste à la parole. Il juge les déclarations du président de la N-VA en contradiction avec la politique de son secrétaire d’Etat, Theo Francken, et rappelle qu’il a déjà déposé des propositions pour créer un statut « à part » du réfugié » et plaide depuis longtemps pour la réinstauration des contrôles aux frontières intérieures de l’Europe.

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