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Procès Intradel-Uvelia: le parquet pense qu’Alain Mathot a reçu 200.000 euros

Le parquet a entamé mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Liège son réquisitoire dans le dossier des différents prévenus suspectés de faits de corruption et de détournements dans le cadre de l’attribution du marché de la construction de l’incinérateur d’Herstal.

La première partie de l’intervention du ministère public a été axée sur les faits de corruption et sur Alain Mathot, pourtant absent du procès. Le substitut Laurent De Smedt a affirmé qu’Alain Mathot avait reçu 200.000 euros dans le cadre de faits de corruption.

Le parquet avait initialement annoncé un réquisitoire qui devait être prononcé sur une seule matinée et nécessitait trois heures d’audience. Mais les explications apportées par le substitut De Smedt ont largement débordé le temps de parole annoncé. En fin de matinée, le parquet avait uniquement abordé les faits de corruption et avait centré son argumentation autour d’Alain Mathot, lequel ne figure pas sur le banc des prévenus.

Selon le parquet, des faits de corruptions ont bien été commis dans le cadre de l’attribution du marché de la construction de l’incinérateur d’Herstal à la société Inova. Le substitut a évoqué un trafic d’influence et des faits de corruption mis en place par les différents intervenants pour obtenir l’influence d’Alain Mathot.

Alain Mathot était principalement accusé par Philippe Leroy, ex-patron d’Inova, qui affirmait qu’il avait touché 700.000 euros de pots-de-vin. Selon le parquet, les déclarations de ce prévenu ne doivent pas être écartées. « Je pense que Philippe Leroy ne dit pas la vérité sur l’ensemble du dossier. Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut rejeter l’ensemble de ses déclarations. Alain Mathot n’a peut-être pas reçu 700.000 euros. Mais je pense qu’il a reçu 200.000 euros dans le cadre de la corruption », a soutenu le substitut. Le calcul du parquet s’appuie sur des dépenses qui auraient été effectuées en liquide par Alain Mathot.

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