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Procès Fournaux : la défense a plaidé l’acquittement

Me Remy et Me Cousin ont plaidé, ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Dinant, l’acquittement au bénéfice du doute pour le bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux, prévenu de faux, usage de faux et trafic d’influence dans le dossier du casino.

La défense a eu la parole après les plaidoiries de la partie civile et le réquisitoire du procureur du Roi qui ont eu lieu dans la matinée. Elle a plaidé l’acquittement au bénéfice du doute alors que le parquet avait requis plus tôt dans la matinée 18 mois de prison avec sursis et 8 ans d’inéligibilité.

Le conseil de Richard Fournaux, Me Remy, a dans un premier temps resitué l’arrivée des Mantia en tant que concessionnaires début des années ’90 et a retracé la ligne du temps des faits. Il a ensuite expliqué que les négociations entre la Ville de Dinant et les Mantia ne pouvaient plus aboutir à quelque chose de correct, les relations ne le permettant plus. Selon lui, « les contacts avec Accor étaient destinés à ne pas se retrouver sans exploitant après le départ des Mantia ».

Le second conseil de Richard Fournaux, Me Cousin s’est également exprimé. Il a premièrement évoqué le trafic d’influence. « Pour qu’il y ait trafic d’influence, il faut que l’avantage soit antérieur à l’influence que va exercer le bénéficiaire de l’avantage. Ce n’est pas le cas dans ce dossier. » Il a entre autres regretté qu’aucune perquisition n’ait été faite au siège du groupe Accor à Paris, ou à la FGTB de Liège concernant l’attribution des travaux à l’hôtel Mercure de Dinant.

Il s’est aussi étendu sur les contacts que Richard Fournaux a entretenus avec le groupe Accor avant l’éviction des Mantia. « Les Mantia pouvaient obtenir la nouvelle concession, il suffisait d’un ‘oui’. Ils ont répondu négativement à trois reprises. Rien ne disait qu’Accor serait désigné. »

Il a terminé sa plaidoirie en revenant sur l’appel d’offre. « Tous les conseillers communaux ont pris connaissance des offres une semaine avant le conseil communal au cours duquel la désignation d’Accor a été effectuée. Quant aux contacts avec Accor, Richard Fournaux n’avait pas l’obligation d’en parler lors des conseil communaux, ce qui n’est pas considéré comme étant un faux.

Le jugement sera rendu le 26 mars.

Levif.be, avec Belga

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