© Belga

Procès de la filière terroriste de Verviers : le faussaire nie toute radicalisation

L’un des principaux prévenus dans le dossier de la filière terroriste de Verviers, Souhaib El Abdi, a reconnu avoir participé à la confection de faux papiers mais a nié s’être radicalisé, lundi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.

Seize personnes sont actuellement prévenues pour participation aux activités d’un groupe terroriste en tant que membres ou dirigeants, et certaines d’entre elles sont aussi prévenues pour avoir planifié des attentats en Belgique.

Souhaib El Abdi a été longuement interrogé par le président du tribunal Pierre Hendrickx, lundi après-midi, sur ses activités de ces dernières années et sur ses connaissances gravitant autour du milieu djihadiste belge. L’homme de 26 ans était au chômage entre janvier 2013 et janvier 2015. Il se montrait dépensier. Il a ainsi retiré une somme de 30.000 euros en liquide, s’est rendu à plusieurs reprises à l’étranger dont la Turquie dans le cadre de vacances, selon lui. Il payait des loyers relativement élevés pour son logement et louait régulièrement des voitures.

Un procès écourté faute d’agents de sécurité

Mais l’audience dans le procès de la filière terroriste de Verviers a été écourtée lundi à 15h30 en raison du départ des agents de sécurité, selon le président de la 70e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, Pierre Hendrickx. D’après ce dernier, le statut des agents de sécurité ne leur permettrait pas de travailler au-delà de la tranche horaire 8h00-16h00.

« Lorsque nous restons au-delà de 16h00, c’est du volontariat », a confié à l’agence Belga l’un des agents qui assurent la sécurité au palais de justice de Bruxelles, notamment au procès de la filière terroriste de Verviers qui a débuté ce lundi sous haute surveillance. Vers 15h30, le président de la 70e chambre, Pierre Hendrickx, a annoncé qu’il devait écourter l’audience. En effet, les agents de sécurité ayant décidé de ne plus assurer le contrôle et la fouille des personnes à l’entrée de la salle, le procès ne peut plus se poursuivre, la publicité des débats n’étant plus assurée.

Le président Hendrickx s’est montré particulièrement excédé de cette décision des agents parlant de « manque de conscience professionnelle ». Il a souligné qu’il constatait que ce genre d’initiatives intervenait lors de procès médiatiques. Le procès reprendra mardi.

Contenu partenaire