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Procès De Gelder : les parents expriment leur gratitude aux puéricultrices

Après le témoignage des familles des proches décédées, c’est au tour des parents des enfants blessés d’apporter leur témoignage en cette douzième journée de procès.

L’audience débute par le témoignage de Ronny De Vilder et Krista D’Hondt. Leur fille avait 19 mois lorsqu’elle a été blessée par De Gelder. La maman de la petite fille évoque un sentiment de culpabilité : « Je suis toujours aussi triste pour les parents qui ont perdu un enfant. Lorsque vous voyez votre enfant danser lors d’une fête de l’école, vous vous sentez coupable. Qui sommes-nous pour nous plaindre de cicatrices, qui sommes-nous pour nous plaindre que nos enfants souffrent de cauchemars, alors qu’il y a des personnes qui doivent vivre avec une place vide ? »

Leur témoignage est suivi de celui de Jorn Lampers et Kathleen Buyle, les parents d’une autre petite fille blessée. Le père explique les séquelles dont souffre sa fille: « son caractère a immédiatement changé. Elle était moins sociable, elle avait toujours besoin de sa mère ».

Après une courte pause, Lode Vanwildemeersch et Greet De Vil font leur récit. Leur fils avait dix mois au moment des faits. Le père explique que son petit garçon est un peu au courant des faits : « Tout à coup il est venu nous dire qu’il connaissait le nom de ce ‘méchant monsieur’ (…) Nous devons lui faire comprendre qu’avec nous il est en sécurité. » J’ai l’impression que pour beaucoup de personnes impliquées, ce procès aide à accepter. C’est pourquoi je regrette qu’on ait dû attendre 4 ans sans même être sûrs qu’il y aurait un procès. Maintenant, je suis convaincu que pour des faits aussi graves, il faut toujours un procès ».

Ensuite, Steven Van Wezenbeeck et Ellen Cools, les parents d’un petit garçon de 22 mois à l’époque, prennent la parole. Si pour le moment, celui-ci va assez bien, les parents se demandent si à l’avenir, il souffrira encore psychologiquement .

Puis, Eli Tackaert, le papa d’un petit de 26 mois, apporte sa version des faits. Il décrit l’incertitude et l’attente insupportable vécues en arrivant à la crèche. Il adresse de violents reproches à De Gelder : « je n’arrive pas y croire, il a couru vers vous, les bras ouverts, il vous a même appelé papa. Et vous le frappez avec un couteau, et comme si ce n’était pas suffisant, vous lui piétinez la poitrine. Et puis vous vous enfuyez (…). Je suis en colère contre vous. Mais je ne vais pas m’abaisser à ce dont vous êtes capable. »

L’audience reprend après une pause de dix minutes. Frank Van Haesendonck et Ines De Graef, les parents d’une petite fille de deux ans et demi blessée à la tête font leur récit :  » notre enfant était très, très agressive. Elle n’a recommencé qu’à s’épanouir qu’au moment où elle est allée à l’école ».

A l’issue de la pause de midi, c’est au tour de Piet Pauwels et Carolien De Corte d’apporter leur témoignage. Leur fils de 19 mois à l’époque a été blessé d’un coup de couteau à la poitrine. « Nous souhaitons transmettre nos remerciements éternels aux puéricultrices. Et nous faisons confiance au bon sens du jury ».

L’avocat du couple s’adresse à l’accusé : « Etait-ce le but que vous vouliez atteindre? Cette souffrance ? » Kim De Gelder réplique : « Ce n’était pas ce que je voulais. »

Frank Van Mol et Isabelle Kerremans, les parents d’une petite fille indemne de cinq mois, sont les derniers témoins de la journée. Le papa remercie Rita, l’une des puéricultrices blessées qui s’est réfugiée derrière une porte avec le bébé endormi : « Nous lui devons d’avoir sorti une enfant joyeuse de l’enfer ».

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