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Procès De Gelder : le mari d’Elza Van Raemdonck livre un témoignage émouvant

Le Vif

Le mari d’Elza Van Raemdonck, la première victime de Kim De Gelder, a livré mercredi un témoignage émouvant devant la cour d’assises de Flandre orientale. « Elle me manque », a-t-il notamment déclaré. « Si je devais le croiser, je lui sauterais à la gorge », a-t-il dit de Kim De Gelder.

L’époux d’Elza Van Raemdonck était accompagné par une assistante sociale durant son témoignage. « Nous nous entendions bien, Elza et moi. Nous avions douze petits-enfants. Elza ‘portait la culotte’, mais ça ne me dérangeait pas. Elle s’occupait des finances et le faisait bien. Sa santé s’améliorait. »

C’est lui qui a découvert le corps de sa femme le 16 janvier 2009 vers 17h00. « J’ai d’abord cru qu’elle avait eu quelque chose. On ne voyait presque pas de sang. Je me suis senti mal et j’ai appelé la voisine plutôt que le docteur. J’étais paniqué. »

C’est après les faits commis à la crèche Fabeltjesland de Saint-Gilles-Lez-Termonde qu’on a fait le lien entre Kim De Gelder et la mort d’Elza Van Raemdonck. « Je trouve un peu scandaleux la façon dont la police m’a cuisiné. Si je l’avais su plus tôt (que Kim De Gelder était l’auteur, ndlr), il serait mort. Je l’avais déjà vu quand je faisais des travaux. Il prenait des photos et je pensais que c’était quelqu’un du service environnement. » L’époux de la victime a reçu après les faits une carte dans laquelle les parents de Kim De Gelder exprimaient leurs regrets, mais il l’a immédiatement donnée à la police.

Comme le président lui demandait s’il souhaitait ajouter quelque chose, l’homme a dit « elle me manque » avant d’éclater en pleurs. « Si je devais le croiser, je lui sauterais à la gorge », a-t-il ajouté à propos de l’accusé. Quand le président lui a demandé s’il avait des questions, Kim De Gelder est resté penché vers l’avant et a secoué la tête en signe de dénégation.

Kim De Gelder avait assassiné Elza Van Raemdonck, 72 ans, le 16 janvier 2009 à Vrasene et, une semaine plus tard, deux bébés et une puéricultrice à la crèche Fabeltjesland de Saint-Gilles-Lez-Termonde. Il est accusé de quatre assassinats et 25 tentatives d’assassinat.

« Elle s’est fortement débattue contre moi »

Kim De Gelder a fini par expliquer l’assassinat d’Elza Van Raemdonck. « Elle s’est fortement débattue contre les mouvements que je faisais », a dit un accusé hésitant. Elza réalisait, selon lui, ce qui était en train d’arriver.

« Dites la vérité, s’il vous plaît! », l’avait imploré une des filles d’Elza. Elle voulait savoir si Kim De Gelder était resté longtemps dans la maison. « Je suis encore resté, oui », a-t-il indiqué. « Combien de temps? », a demandé le président. « Environ cinq minutes. »

Le président a alors essayé de faire en sorte que Kim De Gelder explique ce qui s’est précisément passé dans la chambre à coucher. L’accusé a bafouillé quelque chose et le président a continué ses questions. Kim De Gelder a expliqué qu’il l’avait poignardée, qu’elle avait voulu se retourner et qu’il était tombé avec elle. « Je lui ai donné un dernier coup de couteau dans la gorge », a-t-il déclaré.

« Elle présentait des blessures de défense. S’est-elle vigoureusement défendue? », a demandé le président. « Elle s’est fortement débattue contre les mouvements que je faisais », a répondu l’accusé.

Le président a également voulu connaître les derniers mots de la victime, ou si elle avait crié. « Elle a crié ‘aw’. » Cela n’a pas duré longtemps, selon Kim De Gelder.

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