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Problème de gouvernance au cabinet du ministre Philippe Henry

Les règles de bonne gouvernance seraient bafouées au cabinet du ministre wallon en charge de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), selon La Libre Belgique vendredi. Henry conteste toute entorse à la bonne gouvernance

Le quotidien dénonce des contrats passés entre le cabinet et la société Tr@me, dont l’administrateur-délégué est Daniel Burnotte, conseil communal Ecolo à Ramillies et ancien chef de cabinet de José Daras.

La Libre fait état de contrats de plusieurs dizaines de milliers d’euros portant notamment sur le projet de tram à Liège (« un contrat d’un montant de 23.000 euros et non pas 50.000 euros comme le mentionne La Libre », selon Daniel Burnotte) et sur les négociations du contrat de gestion de la SRWT. Dans ce cadre, Daniel Burnotte aurait d’ailleurs participé, en tant que consultant externe, à des intercabinets.

Pour Daniel Burnotte, les règles de bonne gouvernance n’ont pas été bafouées et tout a été conclu en toute transparence. « J’ai répondu à des appels d’offres. Dans le cadre du contrat avec le cabinet Henry, trois autres bureaux avaient répondu à l’appel. Je ne vois pas où est le problème. Ce n’est pas parce que j’ai un passé dans un cabinet ministériel que je ne peux plus travailler », a-t-il expliqué vendredi.

Concernant sa présence à des intercabinets, il reconnaît qu’il est « inhabituel » que des consultants externes y mènent des négociations. « Cette mission m’a été confiée par le ministre, sur base notamment de ma bonne connaissance du secteur. C’est une question de confiance entre le commanditaire et le consultant », a-t-il remarqué. Il n’y voit aucune entorse à la bonne gouvernance car « il n’y a aucun conflit d’intérêt ».

L’administrateur-délégué de Tr@me précise en outre qu’il a des contrats avec d’autres pouvoirs publics wallons (provinces, communes, etc) mais également avec le Gouvernement wallon. Le contrat -« qui porte sur des sommes bien plus importantes que celui conclu avec le cabinet Henry », selon M. Burnotte- concerne le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). « Pour cela, j’ai répondu à un appel d’offres européen », souligne-t-il.

Concernant ses missions au sein d’Ecolo, Daniel Burnotte remarque qu’il n’a que deux mandats, celui de conseiller communal et d’administrateur d’Etopia, le centre d’animation et de recherche en écologie politique d’Ecolo. « Ce n’est pas parce que j’ai ses deux mandats et un passé dans un cabinet que je ne peux pas travailler. Tout est clair dans les contrats passés par ma société », a-t-il conclu.

Henry conteste toute entorse à la bonne gouvernance

Le marché attribué à la société Trame de Daniel Burnotte pour la négociation du contrat de service public des TEC l’a été en toute transparence et dans le respect de la législation sur les marchés
publics, a expliqué Philippe Henry.

Non seulement Tr@me a présenté l’offre la moins chère mais elle a été classée première ex-aequo au niveau de la méthode de travail proposée et première au niveau de l’expertise requise dans le domaine. Le contrat conclu prévoit clairement l’accompagnement à la négociation, et donc la participation à des réunions intercabinets.

« Monsieur Burnotte a effectivement un passé de chef de cabinet précisément pour un cabinet Ecolo qui gérait la politique de mobilité. Il est plutôt rassurant qu’un cabinet ministériel veille à s’entourer de personnes expérimentées et compétentes tout en respectant la législation sur les marchés publics », a souligné M. Henry.

Le ministre a également précisé que la société Tr@me avait conclu d’autres contrats avec le gouvernement wallon ainsi qu’avec des communes de toutes les couleurs politiques.

Le Vif.be, avec Belga

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