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Prison : le bourgmestre de Tournai « choqué » par la situation

Le bourgmestre faisant fonction de Tournai Paul-Olivier Delannois s’est dit « choqué » par la situation des détenus de la prison de Tournai, touchée par une grève depuis deux semaines. Il comprend l’action des agents pénitentiaires.

« La situation a été chaude dimanche mais tout est calme à la prison de Tournai ce lundi matin », a indiqué l’échevin à la fonction mayorale. « J’ai déjà eu l’occasion de visiter certaines prisons et j’ai été choqué par la présence de deux à trois détenus dans une cellule de 9m². A la même époque, GAIA (Groupe d’Action dans l’Intérêt des Animaux) avait obtenu que les animaux de cirque ne soient plus confinés dans un espace de la même surface. On m’a assuré que ce n’était pas le cas à la prison de Tournai mais certains gardiens m’ont dit le contraire. Il est nécessaire d’investir dans les prisons. » Paul-Olivier Delannois s’est également dit « choqué » par les propos du ministre de la Justice Koen Geens. « Il affirme que ce n’est pas en augmentant le personnel qu’on règlera le problème. C’est la philosophie pure du démantèlement du service public. Vingt-quatre policiers se rendent quotidiennement à la prison de Tournai, soit 10% de mon effectif. La grogne dans les commissariats de la zone devient récurrente car les policiers disent qu’ils ne s’agit pas de leur travail. »

Tension contenue à la prison de Nivelles

La grève des agents pénitentiaires perdure à la prison de Nivelles, deux semaines après son lancement.

Seize policiers et trois membres de la protection civile se trouvaient lundi matin dans l’établissement pour assurer certains services après le rejet catégorique par le personnel, dimanche, du protocole proposé par le ministre de la Justice. Quelques grévistes étaient rassemblés devant l’établissement lundi matin. D’après eux, les dégradations à l’intérieur ne sont pas énormes. Les repas, les soins médicaux et les visites familiales restent assurés selon certaines modalités.

Les visites de famille sont ainsi organisées par bloc de 15 personnes et les familles ont été averties de ce mode d’organisation mis en place dimanche et ce lundi. La tension à l’intérieur de la prison resterait contenue à ce stade. Environ 250 détenus se trouvent dans l’établissement, dont la capacité théorique est de 170 prisonniers. « On nous dit qu’il y aurait quelques guichets et quelques WC qui ont été dégradés mais, a priori, ce n’est pas énorme », précisent les grévistes rassemblés devant la prison. « Il faut dire qu’avec 16 policiers et 3 membres de la protection civile à l’intérieur ce lundi, ça fait plus de personnes que certains jours lors des services normaux. En théorie, nous devons être vingt-cinq par pause pour assurer tous les services mais ce n’est jamais le cas. Il est arrivé qu’on assume tout à treize. »

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