Kris Peeters © Belga

Préspensions : Kris Peeters prêt à fournir « explications » et « éclaircissements »

Le ministre de l’Economie et de l’Emploi Kris Peeters s’est dit mardi disposé à fournir des « explications » sur la « concrétisation » de la réforme du régime de chômage avec complément d’entreprise qui prévoit une disponibilité adaptée des futurs prépensionnés sur le marché du travail.

Une modification de l’accord du gouvernement sur cette réforme n’est cependant « pas à l’ordre du jour », a-t-il précisé, même s’il s’est dit prêt à envisager que l’évaluation de la réforme intervienne plus tôt que ce qu’a prévu le gouvernement.

La FGTB a clairement rejeté lundi l’accord du gouvernement qui s’écarte partiellement de l’accord conclu entre les partenaires sociaux. La CSC a également dit mardi s’en tenir à l’accord conclu au sein du groupe des dix, demandant cependant que la notion de « disponibilité adaptée » prévue par le gouvernement soit éclaircie. Estimant en outre que l’évaluation prévue en 2017 interviendrait trop tard, la CSC demande à ce qu’elle puisse être avancée à 2016.

Ce ne devrait « pas être un problème », a jugé Kris Peeters à condition que des accords bien précis puissent être définis. Globalement, le ministre de l’Emploi ne considère pas que la CSC a rejeté la réforme du gouvernement.

« Non, ce n’est pas vrai. M. Leemans (président de la CSC) a indiqué qu’il était d’accord avec le gouvernement mais qu’il demandait des informations », a-t-il observé. Contrairement à la FGTB qui a dit non, « la CSC s’est montrée responsable », a relevé Kris Peeters.

Le ministre de l’Emploi entend fournir demain mercredi les éclaircissements nécessaires au groupe des 10. Il souligne qu’il devra également rencontrer les représentants des Régions et des offices régionaux de l’Emploi, son objectif étant d’aboutir à un « cadre normatif » harmonisé pour l’ensemble du pays.

Différents arrêté royaux seront préparés afin, notamment, de détailler la notion de disponibilité adaptée. Cette phase de concrétisation permet encore une certaine marge, le vice-Premier ministre CD&V endossant la seule responsabilité de ces arrêtés qui ne devront pas être délibérés en Conseil des ministres.

Par ailleurs, les arrêtés seront également soumis au Comité de gestion de l’ONEm où siègent les partenaires sociaux. Mais de son côté, le président de la N-VA, Bart De Wever, s’est déjà montré catégorique, assurant que le gouvernement resterait inflexible sur la réforme qu’il a approuvée.

« Mais Bart De Wever est président de parti, il n’est pas membre de ce gouvernement. Il n’a pas négocié la réforme. Il va falloir l’examiner avec tout le respect qu’il convient d’accorder au groupe des dix, sans polarisation », a réagi M. Peeters. Le ministre de l’Emploi dit encore croire que les explications permettront d’aplanir la tension sociale. Il espère bien convaincre la CSC, « et qui sait même si la FGTB ne finirait pas par s’y retrouver ».

Enfin, note-t-il, la CGSBL (syndicat libéral) ne s’est pas encore prononcée. Entre-temps, elle a réagi. Et c’est non.

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