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Présence de Bart De Wever à la réunion de crise au lendemain des attentats : réactions

Cette rencontre qui réunissait les hauts responsables de la police, avait pour cadre les ratés dans la transmission des informations entre la Turquie et la Belgique, par rapport à l’arrestation en juin 2015 d’Ibrahim El Bakraoui, le futur kamikaze de l’aéroport de Zaventem, à Gaziantep, ville voisine de la frontière syrienne.

Il s’agissait de réfléchir à la démission du ministre Jambon

Selon le porte-parole de la formation nationaliste, les ministres N-VA participaient à une réunion hebdomadaire.

« Celle-ci n’a pas démarré comme une réunion de crise, mais elle a évolué dans cette direction par les circonstances. A un moment, durant cette nuit, le top policier est arrivé. Le ministre devait à ce moment émettre un avis politique sur l’opportunité de sa démission. C’est la raison pour laquelle le président de parti s’y est présenté. C’était une question politique et il s’est agi purement de cela », a commenté le porte-parole du parti, jugeant que rien d’irrégulier ne s’est produit à cette occasion.

« C’est en tout cas une faute par rapport à la population et au risque »

« Si l’information est avérée, elle est grave à deux titres: il s’agit probablement d’une violation du secret de l’instruction. Et par ailleurs, lorsqu’en tant que bourgmestre de Bruxelles, j’ai demandé à pouvoir disposer d’informations sur la situation dans la ville où se sont produits les attentats, le Premier ministre m’a répondu qu’il ne pouvait me les donner car l’information venait de services secrets étrangers, ce que j’ai accepté. Cela nécessite un niveau d’habilitation et les bourgmestres ne sont pas dans la hiérarchie des niveaux d’habilitation. Je comprends et j’accepte cela … Mais les présidents de partis ne sont pas du tout habilités à en disposer », a commenté M. Mayeur.

Pour le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, l’avenir dira s’il s’agit d’une faute pénale. « Mais c’est une faute humaine par rapport à la population et par rapport au risque », a-t-il conclu.

Aucun commentaire de la part de Charles Michel

Le Premier ministre Charles Michel ne désirait faire aucun commentaire dimanche après les révélations de Paris Match sur la présence du président de la N-VA Bart de Wever à la réunion de crise qui s’est déroulée au cabinet du ministre de l’Intérieur au lendemain des attentats du 22 mars.

Rien d’anormal à consulter un président de parti pour une démission

Le MR a jugé dimanche que la présence du président de la N-VA Bart De Wever à une réunion de crise chez le ministre de l’Intérieur Jan Jambon, au lendemain des attentats, n’avait rien d’anormal dès l’instant où la question de la démission du ministre était sur la table.

« Il n’y a pas matière à polémiquer. L’opposition s’enflamme un peu au sujet de la présence de Bart De Wever au cabinet de M. Jambon au lendemain des attentats du 22 mars, mais il faut ramener les choses à leur juste proportion », a commenté le porte-parole du parti libéral.

Selon celui-ci, la situation politique était telle que le ministre de l’Intérieur envisageait à ce moment de démissionner. « Quoi de plus normal que de consulter son président de parti. C’est une situation relativement normale dans ce contexte », a encore dit le porte-parole du Mouvement Réformateur.

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