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Près de 500 participants à la manifestation anti-Michelle Martin

Près de 500 personnes se sont rassemblées vendredi matin place du Fond à Malonne pour protester contre la venue de Michelle Martin au monastère des Clarisses, selon des chiffres émanant de la police.

Le cortège de la manifestation anti-Michelle Martin a pris, comme prévu, la direction de la rue des Monastères vendredi matin. La marche a débuté par un discours de Muriel Lallement, une des organisatrices. « Si cette décision est acceptée, qui sera le prochain à être libéré? Marc Dutroux? Notre système judiciaire doit être revu. Comment peut-on pardonner et laisser à Michelle Martin une seconde chance? A-t-elle laissé une chance aux enfants? Non! », a déclaré Muriel Lallement, en début de parcours. Plusieurs personnes se sont montrées particulièrement virulentes. « C’est une manifestation pacifique, mais comment voulez-vous être pacifique devant des monstres? », s’est exclamé un homme d’environ 70 ans. Les participants à la marche ont regretté de ne pas pouvoir s’arrêter devant le monastère, la police les en empêchant par crainte de débordements. Mécontents, les manifestants sont restés un instant à proximité du monastère des Clarisses, dans une rue en contrebas. Ils ont envisagé de passer devant le monastère par petits groupes, pour exprimer ce qu’ils ont sur le coeur. « Ce n’est pas réalisable », a toutefois déclaré Christophe Genné, inspecteur principal à la police de Namur. Dans la foule, plusieurs injures destinées aux soeurs Clarisses et à la justice ont été entendues. Certaines personnes brandissent des pancartes à l’effigie de Julie et Mélissa.

Le bourgmestre de Namur lance un appel à la sérénité


La manifestation contre la libération sous conditions de Michelle Martin se termine, à Malonne. La plupart des participants ont quitté les lieux, seul un petit groupe de manifestants se trouve toujours devant le barrage de police. Quelques personnes sont allées à la rencontre du bourgmestre de Namur, Maxime Prévot. Mais la discussion ne s’est pas révélée productive, en raison de la virulence de certains manifestants.
Pour le bourgmestre, la manifestation s’est dans l’ensemble bien déroulée, « avec ordre et méthode ». Il déplore toutefois qu’un petit groupe, plus nerveux, ait voulu accéder au monastère des Clarisses. Il a donc rappelé que l’accès au monastère avait largement été discuté avec la police. « La petite rue qui longe le couvent était étroite et se terminait en cul-de-sac, ce qui n’était pas gérable en termes de sécurité », a ajouté Maxime Prévot. « Nous voulions également éviter des dégradations inutiles au couvent ». Le bourgmestre a relancé un appel à la sérénité. « Je suis moi-même père de famille et je comprends l’émoi que cela engendre. Mais je pense qu’il faut faire place à la raison. » Il a d’ailleurs rappelé que la Ville n’avait pas été concertée pour la venue de Michelle Martin au monastère. « Je ne peux maintenant que gérer les conséquences collatérales », a-t-il déploré. Le bourgmestre de Namur organisera une réunion d’information le lundi 6 août à 20h, avec les Malonnois. Jean-Denis Lejeune, le père de Julie, devrait être présent pour délivrer un message apaisant et recentrer le débat sur la réforme de la justice.


Avec Belga

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