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Près de 3500 personnes ayant opté pour un emploi de fin de carrière vont perdre de leur pension

Les syndicats CSC, FGTB et CGSLB ont dénoncé mercredi une mesure prise avec effet rétroactif par le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, ayant pour effet de réduire l’assimilation pour la pension d’un emploi de fin de carrière.

Dans certaines conditions, un travailleur âgé de 55 ans et ayant travaillé 35 ans peut opter pour un emploi de fin de carrière, ce qui lui donne la possibilité de travailler à 4/5e ou à mi-temps. Dans un arrêté royal publié le 17 janvier, le ministre des Pensions a toutefois décidé de ne calculer l’assimilation entre 55 et 60 ans que sur la base d’un droit minimum (1.950 euros brut par mois).

« Jusqu’à ce que cette décision soit prise, 312 jours (l’équivalent de 1 an) d’un emploi de fin de carrière entre 55 et 60 ans étaient assimilés sur la base du dernier salaire. Cette règle fait désormais partie du passé. Les travailleurs dont le salaire brut est supérieur à ce montant (de 1.950 euros brut par mois, NDLR) toucheront donc moins de pension. Les 3.435 travailleurs qui ont opté pour un emploi de fin de carrière depuis le 1er janvier 2015 sont touchés. Ils pensaient que l’emploi de fin de carrière n’affecterait pas leur pension », regrettent dans un communiqué commun les syndicats, qui estiment que cette mesure met les personnes concernées « devant le fait accompli » alors que celles-ci « ne peuvent plus revenir sur le choix qu’elles ont fait à l’époque, en toute bonne foi. »

Selon les syndicats, l’impact de cette mesure après cinq ans dans un emploi de fin de carrière s’élève à plusieurs centaines d’euros par an en fonction des situations.

Les syndicats, qui reprochent au ministre une contradiction entre ses propos tenus devant le Parlement et ses actes politiques, menacent d’intenter un recours devant le Conseil d’Etat « si aucune solution n’est trouvée ».

Du côté du ministre Bacquelaine, on évoque un ajustement purement technique de la législation en matière de pension sur celle de l’Onem dans la foulée de la suppression, intervenue au 1er janvier 2015, des allocations d’interruption en cas de crédit-temps non-motivé.

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