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Prépension: « 1.500 pages de colère et de déception » adressées à Kris Peeters

A l’appel du PTB, 1.851 prépensionnés ont écrit au ministre de l’Emploi Kris Peeters durant les derniers jours pour lui faire part de leur mécontentement face aux mesures qu’ils jugent être un « démantèlement de la prépension », indique dimanche le parti.

« En tout, 1.500 pages de réactions de colère et de déception » ont été transmises au ministre par mail via le « formulaire » online mis en place par le PTB et à la suite de son appel à la protestation du 20 février dernier. « Ils parlent de ‘rupture de contrat’, de ‘rupture de la confiance’ et expliquent qu’ils n’auraient jamais pris leur prépension (CSE) s’ils avaient su qu’ils devaient rester disponibles sur le marché de l’emploi » jusque 65 ans, sous peine de perdre leurs indemnités, ajoute encore le parti du travail.

« La prépension fait en sorte que tout le monde a le droit à un peu de repos après une vie de travail intense. L’idée que tout le monde va atteindre l’âge de 80 ans est d’ailleurs erronée », soutient Kim De Witte, spécialiste des pensions au PTB, citée dans le communiqué.

« L’espérance de vie est une moyenne qui cache de grandes inégalités. Celui qui n’a pas de diplôme vit entre 6 et 7 ans de moins en valeur absolue et entre 18 et 25 ans de moins en bonne santé que quelqu’un qui a un diplôme de l’enseignement supérieur ».

La modification de la prépension décidée par le gouvernement Michel fait énormément de remous depuis son annonce. Elle a pour effet de maintenir les prépensionnés actifs sur le marché de l’emploi jusque l’âge de 65 ans. Ce qui signifie pour les personnes qui étaient déjà en prépension mais n’ont pas encore atteint les 65 ans une soudaine obligation de se remettre à la recherche d’un emploi et de répondre positivement aux convocations. La FGTB et la CSC ont d’ores et déjà annoncé qu’elles déposeraient lundi un recours au Conseil d’Etat, visant l’arrêté royal du 30 décembre dernier portant application de cette mesure.

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