La réunion de rentrée du comité ministériel restreint de jeudi est l’occasion d’un premier état des lieux budgétaire entre chefs de file gouvernementaux après les travaux des experts, les inter-cabinets et les premières réunions bilatérales de ces dernières semaines.
Des voix se font de plus en plus régulièrement entendre au sein du gouvernement en faveur d’un report de l’échéance du retour à l’équilibre budgétaire prévu en 2018. Les ministres se sont montrés prudents à cet égard lors de leur arrivée au 16, soulignant que la priorité du moment était de s’attaquer aux exercices 2016 et 2017. Le vice-premier ministre CD&V Kris Peeters s’est quand même permis d’insister sur le fait que le retour à l’équilibre en 2018 nécessiterait un effort de 6,6 milliards d’euros d’ici là.
« A l’entame d’un conclave budgétaire, il ne faut pas venir avec des tabous », a pour sa part indiqué la ministre du Budget Sophie Wilmès rappelant que l’objectif du retour à l’équilibre en 2018 figurait dans l’accord de gouvernement et qu’une évolution de cet objectif devrait donc le cas échéant être portée par l’ensemble de l’équipe. Mme Wilmès a également averti qu’un lissage de la trajectoire avec un nouvel objectif n’exonérerait pas le gouvernement de réaliser des efforts en dépenses et en recettes. « Ce n’est pas une solution miracle », a-t-elle dit. Ce lissage a été étudié parmi plusieurs hypothèses par le conseil supérieur des Finances.
Le comité restreint doit définir jeudi sa méthode de travail pour les prochaines semaines. Le gouvernement avancera essentiellement sur trois grands chantiers: l’exercice budgétaire à proprement parler, la réforme de l’impôt des sociétés proposée par le ministre des Finances Johan Van Overtveldt et la réforme du marché du travail portée par le ministre de l’Emploi Kris Peeters. Demain/vendredi, se tiendra le conseil des ministres de rentrée.
