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Première étape vers l’interdiction du glyphosate en Wallonie

Le gouvernement wallon a approuvé jeudi en première lecture un arrêté visant l’interdiction de l’usage du glyphosate en Wallonie par des non-professionnels. L’interdiction touchera aussi les professionnels agissant pour le compte des particuliers, par exemple lors d’une intervention dans un jardin.

L’interdiction entrera en vigueur au terme des autres lectures au gouvernement, soit sans doute début 2017, voire avant, selon le cabinet du ministre de l’Environnement Carlo Di Antonio.

L’arrêté prévoit aussi de charger les distributeurs d’informer les particuliers de cette interdiction, ainsi que des risques présentés par cette substance active, « nocive pour l’environnement et la santé », selon M. Di Antonio. Les produits à base de glyphosate ou contenant du glyphosate devront être retirés des étalages des rayons ou mis sous clé derrière une vitrine, de manière à ce que la vente ne puisse intervenir sans que l’information ait été fournie.

Le glyphosate fait l’objet d’une longue querelle au niveau européen sur le renouvellement des licences commerciales, les études scientifiques sur sa nocivité ayant conduit à des résultats divergents.

Par ailleurs, le gouvernement wallon a aussi adopté la révision du décret « Pesticides » du 10 juillet 2013, visant au premier chef le glyphosate et les néonicotinoïdes. Le gouvernement pourra ainsi fixer des conditions visant le personnel chargé de la vente de ces pesticides, là encore dans un souci de bonne information.

Depuis le 1er juin 2014, des mesures d’interdiction de pesticides existent pour toutes les surfaces imperméables reliées à un réseau de collecte des eaux pluviales. A partir du 1er juin 2018, des mesures spécifiques aux groupes vulnérables (enfants, femmes enceintes, malades, personnes âgées, etc) seront d’application. Des zones tampons seront obligatoires aux alentours des écoles, des hôpitaux, des crèches, etc. A partir de juin 2019, plus aucun produit phytopharmaceutique ne pourra être utilisé dans les espaces publics en Wallonie. Les parcs, bords de route, etc., devront être traités par des techniques alternatives comme le désherbage thermique ou un aménagement spécifique.

Par ailleurs, le ministre Di Antonio a présenté aux utilisateurs professionnels, aux distributeurs et conseillers de produits phytopharmaceutiques, le programme de certification « phytolicence » qu’ils devront suivre afin de former à la bonne utilisation des produits phytopharmaceutiques, des dangers qu’ils représentent et des dispositions légales. La première formation continue aura lieu à la Foire agricole de Libramont, le vendredi 22 juillet.

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