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Préformateur: des négociateurs de tous les partis rejoignent les présidents

La réunion du préformateur avec les sept partis pressentis pour soutenir une réforme de l’Etat s’est terminée vers 2 heures 30 dans la nuit de dimanche à lundi. Les travaux se poursuivront lundi après-midi, a indiqué le porte-parole d’Elio Di Rupo.

Négociations des sept partis pressentis pour soutenir une réforme de l’Etat sous la houlette du préformateur Elio Di Rupo étaient toujours en cours vers minuit au cabinet du ministre démissionnaire PS Paul Magnette.

Les discussions entre Elio Di Rupo et les présidents de la N-VA, du PS, du CD&V, du sp.a, du cdH, d’Ecolo et de Groen! ont repris dimanche vers 15 heures 30.

Dans le courant de la soirée, les présidents ont été rejoints par une série de négociateurs des différents partis dont une délégation de la N-VA forte de 6 personnes avec notamment le ministre flamand Geert Bourgeois, Ben Weys, Frida Brepoels et Jan Jambon.

Pour Ecolo, Jean-Michel Javeaux a été rejoint par l’autre co-présidente Sarah Turine mais aussi par Marcel Cheron, le ministre wallon Jean-Marc Nollet et le bruxellois Kristos Doulkeridis.

Pour le cdH, la présidente Joëlle Milquet a été rejointe par le ministre bruxellois Benoît Cerexhe et le secrétaire d’Etat fédéral Melchior Wathelet.

Laurette Onkelinx, qui représente le PS puisque le président Elio Di Rupo occupe d’autres fonctions, a été rejointe par le ministre-président bruxellois Charles Picqué. Le président de Groen!, Wouter Van Besien a été rejoint par Stefaan Van Hecke. Il semble que seuls les présidents du CD&V Wouter Beke et du sp.a Caroline Gennez sont toujours seuls.

On a aussi appris que le préformateur aurait présenté une version adaptée de sa note verbale de mercredi soir.

Il se pourrait que ces négociateurs aient été appelés en renfort pour évaluer la nouvelle donne. Les enjeux sont en effet très importants, ce qui demande des expertises diversifiées pour une évaluation approfondie.

Une forte délégation de la N-VA rejoint Bart De Wever

Pas moins de 6 personnalités de la N-VA ont rejoint le président Bart De Wever dont Geert Bourgeois, Ben Weyts, Jan Jambon et Frida Brepoels.

Ils ont sans doute été appelés sur place pour procéder à l’évaluation de la nouvelle mouture de la note du préformateur. Elio Di Rupo aurait en effet présenté une version adaptée de sa note de mercredi soir en fonction des derniers éléments de la négociation.

Parmi les autres négociateurs qui ont rejoint les présidents, il y avait notamment le ministre-président bruxellois Charles Picqué (PS), le ministre bruxellois Benoît Cerexhe (cdH) et le secrétaire d’Etat fédéral Melchior Wathelet (cdH) ainsi que la co-présidente d’Ecolo Sarah Turine.

Peu d’informations sur la réunion plénière

Très peu d’informations filtraient dimanche soir sur le contenu des discussions en cours. Le peu que l’on parvenait à apprendre était d’ailleurs souvent contradictoire.

C’est ainsi que selon certaines sources, la N-VA aurait renoncé au transfert des allocations familiales dès lors que ce transfert se ferait vers les Régions. La N-VA voulait un transfert vers les Communautés mais les autres partis ont fait valoir l’impraticabilité de cette formule, notamment à cause de Bruxelles. On ne sait pas si pour autant le transfert a été abandonné.

De toute façon, le budget des allocations familiales resterait fédéral mais les entités fédérées pourraient, le cas échéant, décider sur la manière dont elles dépensent l’enveloppement qui leur est attribuée. Cette technique permet aux Régions de mener une véritable politique en matière d’allocations familiales, notait un observateur.

Par contre, une augmentation des transferts en matière de soins de santé, telle que proposée samedi par les francophones, semble satisfaire chacun et tout particulièrement le CD&V, très intéressé par la gestion de ce secteur. Ces transferts supplémentaires concerneraient notamment la politique à l’égard des personnes âgées. Dans ce domaine, le choix Communautés/Régions ne se pose pas puisqu’il s’agit d’une compétence des Communautés.

Globalement, les transferts envisagés représenteraient toujours entre 12 et 15 milliards d’euros, disait-on encore dimanche soir.

Mais, s’il devait y avoir un accord sur un périmètre dans lequel pourra s’engager une vraie négociation sur la réforme de l’Etat, il restera encore l’épineux dossier de la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) et la demande des partis francophones d’un refinancement de Bruxelles à hauteur de 500 millions d’euros.

Le Vif.be, avec Belga

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