© Thinkstock

Pourquoi les « Saints de Glace » nous pourrissent le temps

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Chaque année, au mois de mai, c’est la même rengaine, les fameux « Saints de Glace » pourrissent nos journées. Petit point sur ces divinités du mauvais temps, tant redoutées par les jardiniers.

« Avant Saint-Servais, point d’été ; après Saint-Servais, plus de gelée », ou encore: » Saint-Servais, Saint-Pancrace et Saint-Mamert font à trois un petit hiver », il n’y a qu’à jeter un oeil par la fenêtre pour vérifier la véracité de ces deux dictons, les « Saints de Glace » sont de nouveau à nos portes. Fêtées chaque année les 11, 12, 13 et 25 mai, jours qui correspondent respectivement aux St Mamert, St Pancrace, St Servais et St Urbain du calendrier grégorien, ces divinités annoncent une météo souvent calamiteuse avec un soleil aux abonnés absents. Ces saints demandent aussi aux jardiniers de ronger leur frein et de patienter avant de faire leurs dernières plantations, car il peut encore geler au sol jusqu’au 25 mai.

Légende ou vrai phénomène météorologique ?

Mais d’où vient cette légende ? A partir de l’an 470, Saint Mamert a introduit la fête des Rogations afin de mettre fin à une série de calamités naturelles. À cette occasion, les paysans se retrouvaient et récitaient des prières au cours de processions paroissiales pour protéger les cultures durant ces jours critiques. Le patronage de ces saints ne se révélant pas toujours favorable, ils ont fini par incarner le retour du froid, selon Wikipedia.

Plus qu’une légende, ce phénomène météorologique est aussi expliqué par les astrophysiciens par le fait que l’orbite de la Terre traverse, vers la mi-mai, une zone de l’espace chargée de poussières qui réduirait les effets du soleil et conduirait de facto à une baisse significative des températures. Mais le calendrier a évolué depuis le Moyen-Age, et aujourd’hui, les statistiques climatologiques mettent en évidence une période plus froide autour du 20 mai, et non plus lors des Saints de Glace actuels, selon L’Express.fr.

Voilà ce qui explique le temps variable qui nous accompagne depuis quelques jours. Ce mardi, le risque d’orages et d’averses est toujours soutenu avec des maxima qui oscillent entre 9 degrés en Ardenne et 12 à 14 degrés ailleurs. Une lueur d’espoir se profile toutefois pour la fin de semaine qui profitera d’un temps plus clément, sec et assez ensoleillé. La température moyenne en milieu de journée tournera alors autour de 16 degrés et elle grimpera même jusqu’à 20 degrés durant le week-end. L’accalmie sera cependant de courte durée, le retour des averses, parfois orageuses, étant déjà annoncé pour la semaine prochaine. Encore un peu de patience donc avant que l’on puisse sortir le dicton: « Quand la Saint-Urbain est passée, le vigneron est rassuré. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire