Selon Isabelle Durant, la SNCB ne se soucie plus beaucoup du projet RER maintenant qu'il est réalisé en Flandre. © BELGA

Pourquoi la Wallonie n’a-t-elle pas réussi son RER avec l’enveloppe prévue ?

« La clé de répartition 60/40 a tué le projet RER en Wallonie », déclarait Philippe Matthis (cdH), spécialiste du RER et président du TEC Brabant wallon, sur le site de L’Echo.

« Les chantiers ont tellement bien avancé dans le nord du pays qu’il a fallu ralentir les travaux en Wallonie et lever le pied sur les montants engagés pour respecter la clé de répartition 40/60 « , soulignait-il il y a quelques jours (26 janvier 2016). Autrement dit, les travaux étant finis en Flandre, il n’y a plus assez d’argent pour poursuivre les travaux en Wallonie selon la clé.

Et de lancer des pistes pour, quand même, terminer les travaux prévus : soit qu’Infrabel demande un emprunt à la BEI (Banque Européenne d’Investissements), soit que la clé 60/40 soit d’application uniquement sur la période globale des travaux.

Une idée partagée par Isabelle Durant. Selon elle, la SNCB ne se soucie plus beaucoup du projet RER maintenant qu’il est réalisé en Flandre. Et d’ajouter : « La SNCB, voyant qu’elle avait affaire à une ministre qui avait quelques problèmes avec les chiffres et les voies de chemin de fer, s’est saisie du dossier pour proposer des alternatives que la ministre a, sagement, fidèlement, un peu bêtement, ânonnées en Commission (de la Chambre) et qui signaient la fin du RER ».

On peut également se demander si des projets de gares pharaoniques comme les gares de Mons et de Liège n’ont pas entamé l’enveloppe RER de la Wallonie ? Une question qui devrait obtenir une réponse prochainement puisqu’Ecolo a introduit hier une demande d’audit de la Cour des Comptes auprès de la commission Infrastructure de la Chambre. L’occasion de faire la lumière sur les dépenses occasionnées jusqu’ici dans le projet.

Contenu partenaire