Bart De Wever © BELGA

Pourquoi Bart De Wever soutient Alain Destexhe

Le Vif

Une fois n’est pas coutume, le président de la N-VA Bart De Wever a exprimé son soutien à un homme politique d’un autre parti que le sien, et qui plus est francophone. Samedi dernier, le bourgmestre d’Anvers a en effet cité l’opinion d’Alain Destexhe parue sur LeVif.be sur Twitter.

« Il n’y a rien de plus beau que l’amour du prochain, mais les gouvernants doivent faire primer l’intérêt général. Comme l’écrit le politique MR Alain Destexhe », écrit De Wever sur Twitter. Dans sa « lettre aux hébergeurs », Destexhe appelle ces derniers à cesser de s’opposer aux visites domiciliaires et à arrêter d' »encourager l’immigration illégale ».

https://twitter.com/Bart_DeWever/status/959821921155272704Bart De Weverhttps://twitter.com/Bart_DeWever

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Comme l’explique le quotidien De Morgen, sur le fond, on comprend pourquoi De Wever soutient Destexhe. Son message est identique à celui du bourgmestre d’Anvers, exprimé dans une opinion parue dans le même journal. Le tweet de Bart De Wever intervient pourtant à un moment où la question divise les libéraux francophones. Poussé par son entourage, Michel a entre-temps promis de corriger le projet de loi.

Marionnette de la N-VA

La question de de la N-VA divise profondément le MR. Le Premier ministre Charles Michel est confronté à un dilemme : d’une part, il doit se défendre de l’accusation d’être une marionnette de la N-VA et d’autre part, la même N-VA le pousse à prendre des positions toujours plus dures et plus à droite.

Comme le rappelle De Morgen, paradoxalement, c’est le clan Michel, plutôt libéral de gauche, qui crée des difficultés au Premier ministre. Traditionnellement plus conservateur, le camp Reynders affirme qu’il n’a jamais été « aussi loyal à Charles » et soutient la politique migratoire dominée par la N-VA. Le soutien du président de la N-VA s’adresse donc au clan Reynders et non au Premier ministre.

Rien à droite

Tout comme De Wever, le camp Reynders estime que le MR commet une erreur stratégique en ne penchant pas assez à droite. « Ils ont raison », écrit De Morgen. « Regardez la popularité en Wallonie des ténors de la N-VA que sont Jan Jambon et Theo Francken. Et regardez le paysage politique francophone : avec le PTB, le PS, et Ecolo la gauche est pleine à craquer. Au centre, le cdH et Défi penchent également à gauche. À droite il n’y a rien ».

(CB)

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