Maxime Prévot (CDH) a récupéré les clés de sa ville comme bourgmestre à part entière. © HATIM KAGHAT

Pour Maxime Prévot, ce qui manque à la Wallonie, c’est « son état d’esprit »

Maxime Prévot (CDH), le bourgmestre de Namur et ancien ministre wallon, regrette le manque d’enthousiasme de certains Wallons par rapport à leur région, dans une interview accordée à La Libre Belgique samedi.

Ce qui manque à la Wallonie pour se redresser c’est « son état d’esprit », estime M. Prévot. « Je reste toujours un peu désespéré de constater le manque d’enthousiasme et de convictions qu’ont encore un certain nombre de Wallons sur le potentiel de leur propre région », regrette-t-il.

« La Wallonie a été baignée depuis 15 ans dans un climat de ‘scandalite’ aiguë et cela joue sur le moral des gens. Pour certains, c’est devenu la pratique courante en politique, alors que ça ne concerne que quelques­-uns ».

« Pour réenchanter la Wallonie, il faut avoir des prises de position audacieuses et ne pas rechercher le consensus mou. On choisit souvent le plus petit commun dénominateur qui ne satisfait personne », poursuit le bourgmestre.

Interrogé sur la possibilité d’une Belgique à quatre régions à part entière (Flandre, Wallonie, Bruxelles et la région germanophone), le Namurois répond que ce n’est pas un scénario qui le « heurte ». « Mais il faudra voir dans quelle mesure les Flamands pourront reconnaître Bruxelles comme région à part entière et il faudra voir si les germanophones seront en capacité budgétaire d’assumer ces compétences. C’est sans doute trop tôt pour ouvrir cette page », observe-t-il.

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