Le patron de la SNCB, Jo Cornu. © Belga

Pour la SNCB et Infrabel, chaque voyageur quotidien coûte 6.900 euros par an

Pour la SNCB et le gestionnaire de réseau Infrabel, le coût annuel de chaque voyageur quotidien s’élève à quelque 6.900 euros alors que le revenu annuel par voyageur quotidien, pour la SNCB, atteint environ 3.000 euros, a assuré mardi l’administrateur délégué de la SNCB, Jo Cornu, en marge de la présentation des résultats annuels de la société.

« Au cours des 10 dernières années, la balance entre les revenus et les coûts n’a jamais été en équilibre pour la SNCB. Or, en 2014, les subventions d’exploitation octroyées par l’État ont été réduites de 47,4 millions d’euros, dont 10 millions ont déjà été appliqués en 2013. Mais si nos dotations baissent, sur quels postes peut-on jouer? « , s’est interrogé l’administrateur délégué de la société selon qui ce débat « doit avant tout être mené avec les autorités ».

Il n’empêche qu’à la tête de la SNCB, on a son avis sur la question. Il s’agirait ainsi de doper les recettes, en attirant davantage de clients et en remplissant les trains aux heures creuses par l’intermédiaire de tarifs préférentiels et une modification de la gamme tarifaire. Parallèlement, la redevance infrastructure pour les trains de voyageurs – « la plus élevée d’Europe de l’Ouest » – est elle aussi dans le viseur.

« Tout a été fait pour décourager la SNCB de développer son offre. Il faut absolument revoir ça dans le prochain contrat de gestion », a plaidé Jo Cornu en rappelant que la densité du trafic de trains, par jour, est relativement faible en Belgique par rapport aux pays voisins.

Quant aux tarifs pratiqués par la SNCB, ils sont excessivement bas, a encore regretté le patron de la société qui appelle à davantage de liberté dans la fixation de la politique tarifaire de l’entreprise.

« Pour l’instant, nous sommes complètement bloqués par notre contrat de gestion. Nous demandons simplement suffisamment de liberté pour pouvoir mener une politique tarifaire normale. » « Nous ne contrôlons pas le montant de nos dotations mais nous devons agir sur tous les facteurs qui sont entre nos mains », et notamment sur notre efficacité interne en matière de consommation d’énergie, de simplification administrative ou encore de disponibilité du matériel roulant, a enfin déclaré Jo Cornu.

A terme, 165.000 places supplémentaires devraient ainsi être disponibles grâce à l’acquisition de nouveau matériel.

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