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Pour Di Rupo, le « modèle social » construit par le parti socialiste est la cible du gouvernement « MR-N-VA »

Le président du parti socialiste Elio Di Rupo a tenu vendredi un discours de résistance aux mesures imposées par le gouvernement de droite aux travailleurs et allocataires du pays.

« Il n’a pas fallu six mois sans les socialistes au gouvernement fédéral pour que toutes les digues se rompent », a observé Elio Di Rupo évoquant les atteintes à l’indexation des salaires et les réformes des pensions qui affaibliront selon lui le pouvoir d’achat des citoyens.

C’est le « modèle social » construit notamment par le parti socialiste qui est la cible du gouvernement « MR-N-VA », a-t-il averti. Le président du PS a admis que les entités fédérées étaient également soumises à la rigueur depuis la crise financière mais contrairement à l’austérité fédérale, les Régions et la Fédération Wallonie-Bruxelles veillent au redéploiement économique et assurent la couverture des services tels que les maisons de repos et les crèches, l’enseignement et la formation.

Les Régions wallonne et bruxelloise, et la Fédération, dans les majorités desquelles siège le parti socialiste, oeuvrent à la mise en place de politiques qui permettront à la jeunesse de se construire un avenir, a dit M. Di Rupo. Il convient aussi au fédéral de continuer à défendre des « propositions alternatives » à celles du gouvernement, notamment l’impôt sur les grosses fortunes qui selon la Cour des comptes pourrait rapporter 2,3 milliards d’euros, ce qui soulagerait d’autant les moins nantis. Il faut aussi combattre le traité transatlantique Europe-Etats-Unis qui vise, a-t-il dit, à transformer la culture et la santé en marchandises.

Le président du PS a rappelé le « chantier des idées » lancé il y a quelques semaines en vue de régénérer la réflexion au sein du parti socialiste qui a retrouvé les bancs de l’opposition à la Chambre le 25 mai dernier après plus de 25 ans de participation au pouvoir. Le 9 mai, le PS s’interrogera à Bruxelles sur la capacité de la gauche à rendre l’Europe aux citoyens.

Critiqué par la droite pour avoir participé à l’agitation syndicale dans la rue mais aussi par d’autres partis de gauche pour avoir renoncé à certains combats, Elio Di Rupo a appelé vendredi les socialistes à être « plus que jamais les relais des citoyens » et assuré que son parti soutenait « naturellement les mouvements sociaux ». Ce discours de résistance au parc communal de Baudour, dans le fief montois du président, s’est conclu par le « Bella Ciao », le chant des partisans italiens.

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