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Pour De Wever, le succès du projet confédéraliste de la N-VA est né du Walen Buiten

« Louvain flamande (appellation en Flandre de l’affaire de Louvain, communément appelée par les francophones ‘Walen Buiten’) et notre réponse au nihilisme individualiste de mai ’68 sont les racines du succès que nous pouvons enregistrer aujourd’hui avec la N-VA », a indiqué samedi à Louvain le président des nationalistes flamands Bart De Wever à l’occasion d’une journée de commémoration des événements qui ont abouti il y a cinquante à la scission de Louvain en une université flamande et une université francophone.

Selon Bart De Wever, le Walen Buiten a fait complètement exploser le rêve francophone de ‘La Belgique à papa’. « A cette occasion, débuta l’agonie de la Belgique en tant qu’Etat-nation, mais aussi en tant que démocratie. Les démocraties flamande et francophone allaient alors se greffer sur leurs propres ‘res publica' ». Cette évolution se fit non sans mal et Bart De Wever estime que le blocage de la démocratie a amené à une grande inquiétude au nord du pays, soucieux de voir la Flandre continuer à effectuer les bons choix afin de préserver sa prospérité économique. « C’est en travaillant sur cette nouvelle ligne de rupture fondamentale d’une démocratie et d’une économie bloquées que la N-VA a pu croître à une vitesse exponentielle. Et avec notre projet élaboré en faveur du confédéralisme, nous sommes aussi les seuls qui offrons à cet égard une solution structurelle », a indiqué Bart De Wever.

Une deuxième explication du succès de la N-VA provient, selon son président, de la réponse très claire apportée au « nihilisme identitaire » – selon lequel « toute autorité et tradition devait s’effacer au profit de l’individu » – qui a pénétré toute la société depuis mai ’68. « La N-VA fera sauter tous les verrous qui empêchent la communauté flamande de développer socio-économiquement son propre projet démocratique. Le parti mettra en avant de façon décomplexée l’identité flamande comme instrument permettant d’offrir toute opportunité à tout un chacun, désireux d’appartenir à notre communauté, de se développer comme personne et comme citoyen », a scandé Bart De Wever.

« Je suis un Flamand et je me considère comme appartenant à une communauté de près de sept millions de personnes qui cohabitent dans un espace déterminé de la planète et que l’histoire rattache les unes aux autres, formant un groupe qui les relie, par la langue et un modèle culturel, donnant corps, pour chacun d’entre eux, à un espace démocratique », a-t-il précisé. Dans la foulée, le président de la N-VA a livré, en guise de référence, quelques valeurs communes qu’il souhaite voir partagées par la Flandre. A cet égard, il a surpris en évoquant le malaise grandissant au sein de la société vis-à-vis de la migration non-européenne de la dernière décennie. « Le racisme n’apporte pas de réponse et ne conduit qu’à une surenchère des insatisfactions. La foi inébranlable en la capacité émancipatrice et assimilatrice de notre identité constituera la seule réponse », a-t-il conclu.

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