Pour De Croo, ne pas conclure le CETA serait « une erreur historique »
Le vice-premier ministre Alexander De Croo est très déçu d’avoir appris depuis Amman, où il se trouve en mission avec la reine Mathilde, le « non » de la Belgique à la signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada
Craignant un scénario « qui peut s’avérer plus grave que le Brexit », il estime que ne pas parvenir à conclure le CETA serait une « erreur historique » qui pourrait entraîner « la démolition de l’Europe ».
Alexander De Croo est d’autant plus déçu que la Belgique « a toujours été à la base de la construction européenne et a toujours plaidé pour davantage d’intégration européenne ». Le pays est « en outre l’un de ceux qui bénéficient le plus de l’UE ».
« Il faut bien comprendre ce que l’on est en train de faire », poursuit le vice-premier ministre. « Cela signifie que l’Union ne peut plus mener de discussions au nom des Etats membres, puisque chaque accord peut être remis en cause par une région. »
M. De Croo rappelle enfin, tout comme la FEB, que la Belgique est une économie ouverte « qui dépend à 70% » de l’étranger. La fédération patronale, qui considère le « non de la Wallonie » comme « irresponsable », soulignait elle que 570.000 emplois, soit un sur six, dépendaient directement du commerce avec des partenaires hors UE.