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Pour Bart De Wever, Kris Peeters a trompé l’électeur

Le Vif

Le président de la N-VA Bart De Wever a accusé mercredi dans La Libre le ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V) d’avoir « changé son discours du jour au lendemain » et « trompé l’électeur ».

Dans une attaque frontale au chef de l’exécutif flamand, dans lequel figure pourtant la N-VA, Bart De Wever évoque l’enjeu des élections de 2014 qu’il résume à un « pour ou contre la N-VA ».

« On ne peut pas tromper les électeurs deux fois, promettre une révolution copernicienne et accepter ce qui a été accepté. Kris Peeters a changé son discours du jour au lendemain. On lui a offert d’être la figure de proue du CD&V en 2014 et, en échange, il a accepté une certaine loyauté à un futur gouvernement Di Rupo 2. »

Le chef du premier parti de Flandre défend un confédéralisme qui fera évoluer le fédéral vers une « coquille vide ». Dans cette perspective, il refusera de « jouer le jeu de 2007 et 2010 qui consistait uniquement à définir le périmètre de la négociation ».

Bart De Wever reprend à son compte l’adjectif « copernicien » cher à Kris Peeters, réclamant un « re-engeneering » du pays.

Interrogé sur le fait que Kris Peeters semble commencer à reconnaître à Bruxelles le statut de région à part entière et plaide pour un fédéralisme à 2+2, Bart De Wever juge « pas très malin, un an avant les élections, de dire aux francophones ce que l’on est prêt à accepter ». Il rappelle pour sa part son plaidoyer pour un modèle à deux Communautés.

Critiquant le PS, le président de la N-VA reprend le discours du vice-Premier ministre MR Didier Reynders affirmant que le renvoi des socialistes francophones dans l’opposition constituerait une réforme de l’Etat en soi.

« Mais ce n’est pas une réforme structurelle. Pour l’instant, quand je scrute le paysage politique francophone, je vois le PS comme le soleil et les autres partis comme des planètes qui tournent autour ».

A ses yeux, si le MR avait « une vraie ambition de devenir la véritable force porteuse de la Wallonie » sous le leadership de Didier Reynders, avec Charles Michel en revanche, « ce n’est pas pareil ».

Bart De Wever estime que le MR désormais, « comme le cdH et Ecolo », lutte pour être « le premier partenaire du PS ». « Et puis, le MR fait combien? 20-25% des voix. Est-ce que je dois compter sur un tel parti pour avoir les réformes que la Flandre réclame? », s’interroge-t-il.

Il égratigne aussi le cdH (« un socialiste qui va à la messe ») et Ecolo (« encore pire »).

Interrogé sur le ministre des Finances Steven Vanackere (CD&V), qui a démissionné sur les liens Belfius-ACW soulevés par la N-VA, Bart De Wever dit refuser d’y voir une victoire pour son parti. « Nous avons demandé la transparence ». Pour lui, le gouvernement Di Rupo est celui des « morts vivants ».

Levif.be avec Belga

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