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Politique d’intégration: « Les Romains n’étaient pas naïfs comme nous le sommes »

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a dénoncé la « grande faiblesse » des politiques d’intégration menées en Belgique, avec l’octroi (trop) rapide de la nationalité belge aux nouveaux arrivants, en faisant, comme historien de formation, une comparaison avec la Rome antique, dans un entretien à paraître jeudi dans le magazine ‘Wilfried’.

« Les Romains n’étaient pas naïfs comme nous le sommes: on ne pouvait pas devenir romain du jour au lendemain. La snelbelgwet, la loi d’acquisition rapide de la nationalité belge, les Romains auraient considéré ça comme une stupidité », affirme-t-il. « Offrir les droits de la citoyenneté à tous les nouveaux arrivants, très vite, c’est d’une terrible naïveté, et c’est la grande faiblesse de nos politiques d’intégration. Si un Romain se réveillait aujourd’hui, et qu’il voyait l’amalgame qu’on a fait entre les droits de l’homme et les droits d’un citoyen, ça lui semblerait incompréhensible », a ajouté le président des nationalistes flamands et bourgmestre d’Anvers, « la plus grande ville du pays ». « Dès qu’une personne naît sur cette planète, elle bénéficie des droits de l’homme. Mais nous, nous avons fait un pas de plus, en bradant notre citoyenneté, et en accordant à tout le monde, sans parcours d’intégration, sans les étapes qu’avaient prévues les Romains, tous les avantages liés à cette citoyenneté. On en paye le prix, car on voit s’installer une situation d’apartheid dans les grandes villes (…) Les gens ne vivent pas ensemble, ils vivent repliés dans leur propre communauté », poursuit M. De Wever. « En tant qu’historien, je crois que l’inter-nuptialité, c’est le baromètre de la santé d’une civilisation. Quand des personnes issues de groupes différents commencent à se marier entre elles, c’est la preuve qu’un processus interculturel est à l’oeuvre. La vraie intégration se passe au lit. Les derniers arrivés ne vont pas disparaître, mais ils vont livrer leur culture à une nouvelle synthèse. (…) Encore faut-il que la synthèse se fasse. Or dans nos grandes villes, avec les immigrants arrivés ces quarante dernières années, je ne vois pas le processus interculturel. Au contraire, je vois les Marocains provoquer des bagarres à Bruxelles parce que leur équipe de foot a gagné, et se mettre à détruire leur propre ville. C’est quand même un signe de maladie », dit encore le président de la N-VA. Il souligne que la religion est en recul depuis la Révolution française dans notre société, mais pas chez certains immigrants. « Logiquement, on pourrait s’attendre à ce que l’immigrant qui s’installe dans une société qui a pris ce chemin-là suive lui aussi le même mouvement. Par contre, si parmi les groupes d’immigrants, après quatre générations, on observe la tendance inverse, c’est un signal de maladie », estime M. De Wever dans cette longue interview.

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