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Policiers belges interrogés en France: l’ambassadeur belge en France convoqué

Le syndicat VSOA (pendant flamand du SLFP) déposera un préavis de grève la semaine prochaine auprès du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA). Et ce, en réaction à l’interpellation de deux policiers belges par la police française alors qu’ils ramenaient des migrants à la frontière.

Une quinzaine de migrants sans papiers ont été appréhendés mardi vers 11h00 sur le territoire belge. L’Office des Etrangers leur avait intimé l’ordre de quitter le territoire le soir-même et la police les a laissés, à leur demande, à la frontière franco-belge.

Un premier groupe a été déposé sans problème mais un incident est survenu avec le second contingent. Par inadvertance, les forces de l’ordre belges l’ont déposé un peu trop loin, déjà sur le territoire français. Les deux agents ont alors été emmenés par la police française qui les soupçonnait de trafic d’êtres humains.

« Il manque un cadre juridique (…) clair », affirme Vincent Houssin du VSOA. « Nous déposerons la semaine prochaine un préavis de grève. Nous ferons trois propositions pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise », explique-t-il, ajoutant toutefois que le syndicat ne va pas entamer des actions dans l’immédiat.

Des accords entre les polices française et belge existent déjà, tels que ceux de Tournai, autorisant des patrouilles mixtes à opérer sur les deux territoires. « Mais ce n’est pas convaincant. Imaginons qu’un agent belge tire sur quelqu’un en légitime défense sur le territoire français », s’interroge Vincent Houssin. « L’incident de cette semaine a été minimalisé par le chef de corps mais ce n’est absolument pas un malentendu. »

Le commissaire d’Ypres, Georges Aeck, dit ne pas être au courant du dépôt de préavis de grève. « Nous allons entamer un dialogue avec nos collègues français mais nous souhaitons que cela se passe dans une atmosphère sereine. Nous voulons aussi de la clarté sur le cadre juridique. C’est dommage parce que nous avons de bons contacts et effectuons souvent des patrouilles ensemble. » Selon M. Aeck, les agents n’avaient pas l’intention d’aller en France. « Mais la frontière n’est pas claire. Il n’y a aucun panneau. »

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