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Police: les syndicats réclament plus de mesures et de sévérité

Suite aux récents incidents de Saint-Servais et de Dalhem, les syndicats sont consternés et réclament plus de mesures et plus de sévérité face aux « violences aveugles » dont sont victimes les policiers de terrain.

Lundi, c’est à Saint-Servais, lors d’une fusillade, qu’une jeune recrue a été grièvement blessée à la carotide par un coup de couteau. Mardi, c’est à Dalhem, lors d’une course poursuite, qu’un policier a, lui aussi, été grièvement blessé par une balle qui l’a atteint en plein visage. Leurs jours ne sont pas en danger mais choqués, les syndicats s’insurgent.

Plus de mesures

Le Sypol.be, le syndicat de la police belge, demande au prochain gouvernement de réagir et estime que la sécurité des policiers de terrain n’est plus assurée pour différentes raisons.

Le syndicat voudrait notamment voir doter toutes les patrouilles d’armes efficaces et tous les policiers de gilets pare-balles et est d’avis qu’il faut rétablir la sécurité dans les palais de justice et les prisons. Il veut également que soient prévues des sanctions lourdes contre les auteurs de violences envers les membres des forces de l’ordre.

Le syndicat annonce s’orienter vers le dépôt d’un préavis de grève dès la rentrée.

Et plus de sévérité

De son côté, le Syndicat libre de la fonction publique-Police (SLFP-Police) demande de sanctionner plus sévèrement de tels actes. « Le monde politique doit sortir du bois. La police n’est pas la garde prétorienne mais il s’agit tout de même du dernier rempart de la société », indique le président du SLPF-Police, Vincent Gilles.

« Nous voulons des condamnations fortes pour ces malfrats et nous attendons de la magistrature qu’elle prenne également ses responsabilités et ne considère pas ce type de d’agression comme un fait banal », ajoute-t-il. « La violence est partout et pas uniquement dans la capitale », assure-t-il.

En février dernier, les syndicats policiers étaient déjà descendus dans la capitale pour dénoncer le recours de plus en plus fréquent aux armes lourdes dans le chef des malfrats à Bruxelles.

Enfin, commentant l’intervention d’un policier lundi à Saint-Servais sur une personne qui venait d’agresser un de ses collègues, M. Gilles ne se montrait guère surpris. « C’est vers ça qu’on va car les policiers sont de plus en plus à cran », commente-t-il.

Pour le syndicat, les vacances ne sont pas une bonne période pour mener des actions. « Ce serait un coup d’épée dans l’eau mais nous n’excluons pas des actions pour la rentrée », a-t-il indiqué en précisant qu’il consulterait le Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS) sur l’opportunité d’éventuelles actions.

Le Vif.be

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