Polémique Reynders-CD&V: un spectacle honteux, estime Rik Torfs

Le Vif

« Un spectacle honteux ». C’est en ces termes que le sénateur Rik Torfs (CD&V) a commenté la polémique qui oppose son parti au vice-premier ministre MR, Didier Reynders.

Depuis quelques jours, les chrétiens-démocrates flamands et le chef de file des libéraux francophones au gouvernement s’échangent des amabilités sur fond de dossier ACW. Ce week-end, le président du CD&V, Wouter Beke, a remis le couvert en évoquant de nombreuses « bévues » de M. Reynders quand il détenait le portefeuille des Finances.

Dans « Le Soir », « De Morgen » et « Het Laatste Nieuws », le vice-premier MR a comparé mercredi M. Beke à l’un des ses meilleurs ennemis, Philippe Moureaux (PS). « Je ne savais que Philippe Moureaux avait un frère au nord du pays », a-t-il lâché avant d’indiquer qu’à ses yeux, le CD&V avait dépassé les bornes ce week-end. Il l’a d’ailleurs fait savoir mardi matin lors de la réunion du comité ministériel restreint.

Certains soupçonnent M. Reynders d’être à l’origine de fuites dans le dossier ACW et Arco qui a contraint le vice-premier CD&V, Steven Vanackere, à démissionner. Le libéral a balayé les accusations d’un revers de la main. « Sur la façon dont on a réglé la garantie pour les coopérateurs d’Arco, je sais tout. Si j’avais voulu faire des fuites ces dernières années, les journaux auraient manqué de papier.

Mais je ne l’ai pas fait: nous avions un accord et nous l’avons exécuté », a-t-il dit dans « Het Laatste Nieuws ». « Avec les dossiers que j’ai, j’aurais sorti bien autre chose », a-t-il complété dans « Le Soir ».

M. Torfs s’est refusé à prendre parti. « Si des politiciens ont du plaisir à se refiler le valet noir et à rire d’un humour qui n’est pas toujours du plus haut niveau, qu’ils ne se gênent pas. Mais qu’ils se rendent compte qu’ils s’affairent dans la plaine de jeux de la politique belge et que dans le monde, les choses se passent autrement », a-t-il souligné sur les ondes de la VRT.

Le sénateur regrette les attaques personnelles sur lesquelles a débouché l’affaire ACW. « L’attaque personnelle est souvent la meilleure preuve qu’il n’y a de véritable argument ». Et d’insister sur la nécessité de rompre avec une culture politique dans laquelle des personnes non élues, qui n’ont pas de compte à rendre, décident de tout en coulisses.

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