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Plutôt la scission de la Belgique qu’un retour aux urnes !

La majorité des Belges estiment que les accords déjà conclus suffisent pour former un gouvernement, selon un sondage. Mais à choisir, 14 % de nos compatriotes pencheraient pour la scission du pays, contre 12 % seulement pour un retour aux urnes.

La majorité des Belges estiment qu’on peut passer à la formation d’un gouvernement, selon un sondage réalisé par Dedicated Research pour La Libre Belgique. 25 % des personnes interrogées pensent ainsi qu’on peut « certainement » passer à la formation du gouvernement et 31 % qu’on peut « probablement » y aller.

On compte 32 % d’opinions défavorables. En Flandre, toutefois, la majorité des opinions favorables n’est que relative. Les sympathisants de la N-VA sont les seuls à considérer que les accords institutionnels engrangés sont insuffisants.

Concernant les concessions faites par les Flamands, 72 % des Wallons et 71 % des Bruxellois estiment qu’elles ne sont « probablement pas » ou « certainement pas » suffisantes.

Une majorité de Belges (57 %) souhaitent l’aboutissement des négociations et la formation d’un gouvernement. La scission du pays (14 %) est cependant préférée à un retour aux urnes (12 %).

Enfin, plus de 50 % des Wallons et Bruxellois estiment que la crise actuelle est disproportionnée par rapport aux problèmes rencontrés par la population. Ils ne sont que 33 % à le penser côté flamand.

Le sondage a été réalisé entre le 3 et le 5 septembre par Internet sur un échantillon représentatif de 1.905 électeurs belges de plus de 18 ans.

Les électeurs du PS croient plus à la scission que ceux de la N-VA

Une étude réalisée en mai par des chercheurs de la KUL, de l’UCL et de l’ULB montre que le scénario de la scission de la Belgique compte davantage de convaincus dans les électeurs des partis francophones que du côté flamand, écrit Le Soir mardi.

Cette étude, menée par ces chercheurs en psychologie sociale par internet sur un échantillon représentatif de 1.078 personnes, avait pour but de mesurer la perception du conflit communautaire par les électeurs et d’aller au-delà des discours des hommes et femmes politiques sur le sujet. Interrogé sur le « futur probable » de la Belgique, l’échantillon parle massivement d’une autonomie accrue des régions dans un Etat qui reste fédéral.

L’hypothèse de la scission du pays n’est envisagée que par une minorité, mais elle compte davantage d’adeptes du côté francophone. Ce sont les électeurs du FDF qui l’évoquent le plus, mais elle est également plus évoquée dans l’électorat du PS et d’Ecolo qu’à la N-VA. Les électeurs du cdH et du MR y croient également plus que tous les autres partis flamands.

LeVif.be, avec Belga

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