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Plus de 800 participants à un hommage à Philippe Maystadt

L’hommage au ministre d’Etat Philippe Maystadt, décédé jeudi dernier à l’âge de 69 ans, a rassemblé plus de 800 personnes lundi, sur le site du Bois du Cazier, à Marcinelle. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker y a pris part aux côtés de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles se trouvait le Premier ministre Charles Michel.

Une haie composée de sidérurgistes et de mineurs avait été mise en place à l’entrée du cercueil du défunt, dans une salle où se trouvaient de nombreux représentants du monde économique et social, ainsi que le ministre-président wallon Willy Borsus, les ministres Di Antonio, Collin, Marcourt, les présidents du PS et du cdH Elio Di Rupo et Benoît Lutgen, l’eurodéputé et ancien ministre Louis Michel et de nombreux parlementaires.

Pierre-Yves, un des enfants de Philippe Maystadt, a vu dans le lieu de cet hommage l’attachement qu’avait toujours eu le défunt pour la région de Charleroi. Sa fille, Isabelle, a évoqué les passions de son père pour l’Italie et la musique classique, son intelligence, sa conviction et ses qualités pédagogiques, toujours à l’écoute des plus humbles.

Le bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette, a parlé de « l’engagement chevillé au corps » de Philippe Maystadt, « figure centrale de l’Europe », toujours attentif au redéploiement économique de la région de Charleroi et « soucieux d’empêcher le monde de se défaire ». L’abbé Eric De Beukelaer, rappelant l’implication de Philippe Maystadt dans l’association Ceci n’est pas une crise, a évoqué le cheminement spirituel du ministre d’Etat, et la sobre élégance qui avait toujours été la sienne dans tous les débats.

L’ancien bourgmestre de Charleroi Jean-Jacques Viseur, qui fut pendant quarante ans compagnon de route de Philippe Maystadt, a laissé un témoignage qui, en son absence, a été lu par Anne-Marie Corbisier, l’ancienne présidente du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles. Elle est revenue sur le combat de Philippe Maystadt pour l’implantation de l’UCL à Charleroi, et sur son amitié pudique et sans faille.

Le directeur général de la Banque européenne d’Investissement, dont Philippe Maystadt fut le président pendant dix ans, a décrit son « infatigable capacité d’écoute ». Léon Vivier, qui fut son attaché de presse puis son confident et ami pendant 20 ans, a rappelé la volonté permanente d’écoute et d’explication du disparu, jusqu’aux moments les plus tendus qu’avait connus Charleroi pendant la crise de la métallurgie.

Joëlle Milquet, devenue présidente du PSC d’alors après l’intérim assuré par Philippe Maystadt, l’a dépeint comme « visionnaire et résolument optimiste ». L’autre fils de Philippe Maystadt, Jean-François, a lu à son intention « If- » de Rudyard Kipling.

Ces différentes interventions ont été précédées de « L’hymne à la joie », qui a ouvert la soirée en référence à l’engagement européen de cette grande personnalité de la démocratie chrétienne francophone. L’hommage s’est clôturé au son de « C’est beau la vie », de Jean Ferrat.

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