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Plus de 80% des déchets triés dans les sacs bleus sont recyclés en Belgique

Plus de 80% des déchets plastiques retrouvent une nouvelle vie en Belgique, ressort-il d’une étude présentée lundi par la fédération des recycleurs Coberec-Go4Circle et la ministre de l’Environnement et du Développement durable Marie Christine Marghem.

Si la Belgique peut se targuer d’être un bon élève européen, l’étude dévoile plusieurs pistes afin d’améliorer encore ce rendement.

En 2015, la Belgique présentait le meilleur taux de recyclage des emballages en Europe, selon le centre de statistiques européen Eurostat. Le gouvernement fédéral aspire toutefois à faire mieux encore pour devenir le leader européen de l’économie circulaire. « Il s’agit d’un projet ambitieux débuté en octobre 2016 et qui dépasse le cadre de cette législature puisque l’étude est présentée sur trois ans », expose la ministre Marghem.

Sur les 183.000 tonnes de déchets d’emballages ménagers mis sur le marché belge chaque année, les neuf centres de tri du pays traitent environ 157.000 tonnes de PMC collectés grâce au sac bleu. C’est sur ces déchets plastiques que s’est concentré le premier volet de l’étude présentée lundi.

Quatre-vingts-quatre pour cent, soit environ 132.000 tonnes d’emballages en plastique, sont recyclés. Le reste constitue de la matière perdue à cause notamment des erreurs de tri et des déchets collectés mais non recyclés.

Afin de minimiser les pertes, Coberec-Go4Circle propose dans son étude plusieurs pistes pour intégrer cette matière qui échappe à un nouveau cycle de vie. Parmi ces pistes, les recycleurs encouragent l’adoption d’emballages composés d’un seul matériau, de privilégier les plastiques PET transparents, plus identifiables lors du tri optique, ou encore de réduire la taille des manchons qui habillent les bouteilles.

Ce dernier point fait d’ailleurs débat entre producteurs, représentants des consommateurs et recycleurs. Les uns avancent en effet l’attractivité et la protection du produit, tandis que les autres dénoncent des matériaux perdus car difficilement séparables. « Cette étude veut justement instaurer la base d’un dialogue entre tous les acteurs du cycle de vie d’un emballage », conclut la ministre.

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