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Plus de 40% des travailleurs ne se sentent pas capables d’exercer jusqu’à la pension

Le travail reste un important facteur de stress pour de nombreux travailleurs, ressort-il vendredi de la dernière étude ‘Modern Times’ de la FGTB.

Parmi les près de 15.000 répondants à l’enquête, plus de la moitié sont inquiets pour leur avenir dans leur entreprise et 80,4% pensent que la manière dont le travail est actuellement organisé par leur employeur peut avoir des conséquences sur leur santé physique ou mentale. Deux tiers des personnes interrogées par le syndicat socialiste indiquent ne pas avoir de latitude dans l’organisation de leur travail.

Le stress est de loin le trouble le plus craint (83,7%), suivi de ceux du sommeil (48,7%), du burn-out (47,7%), de l’irritabilité (42,4%) et des maux de tête (36,9%). Deux répondants sur cinq affirment clairement ne pas se sentir capables physiquement et/ou mentalement d’exercer leur fonction actuelle jusqu’à l’âge de la pension.

En cause, une charge de travail trop élevée puisque 41% des sondés espèrent une augmentation du nombre de collaborateurs. La prise en compte de l’aspect humain des relations de travail est également perfectible pour près de 40% des répondants. Ils sont aussi nombreux (33,6%) à estimer que la fixation d’objectifs clairs et réalisables par la direction allègerait la charge mentale et/ou physique.

Des outils existent déjà afin de rendre le travail plus soutenable « mais les entreprises ne font peut-être pas ce qu’elles doivent » pour les faire connaître, estime le secrétaire général de la FGTB Robert Vertenueil. Il ressort en effet de l’étude que moins d’une personne sondée sur trois connaît la politique de son employeur en matière de risques psychosociaux, tandis qu’à peine 23,3% connaissent la politique de retour au travail des travailleurs en maladie de longue durée ou en incapacité.

Pour le syndicat socialiste, il est urgent de faire marche arrière quant à « la déshumanisation du travail ». La FGTB veut d’urgence relancer le débat sur les questions évoquées plus haut au niveau sectoriel, « puisqu’il n’y a pas d’organe de concertation dans toutes les entreprises ».

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