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Plus de 200 personnes ont passé une seconde « Nuit debout » à Bruxelles

A la suite des « Nuits debout » tenues dans plusieurs villes françaises contre la loi El Khomri sur la réforme du Code du travail, plus de 200 personnes, majoritairement des jeunes, se sont rassemblées pour une seconde assemblée consécutive à Bruxelles, jeudi soir à partir de 19H00, au Mont des Arts. Environ 500 spectateurs ont regardé le livestream via @NuitDeboutBXL sur Twitter. L’événement sera réitéré vendredi soir.

Une des raisons évoquées pour la naissance de ce mouvement est le manque d’aisance financière de la population. Sans loi El Khomri pour canaliser une opposition citoyenne, la jeunesse belge a rappelé les mesures plus diffuses qui ont mené à des pressions sur les salariés, à l’exclusion de chômeurs, ainsi qu’à des mesures restrictives à l’égard des allocataires sociaux.

Les personnes qui ont pris la parole se sont largement attardées sur l’allocation universelle, un revenu de base qui pourrait selon eux être financé en réformant le système monétaire. La préservation de la sécurité sociale a été posée comme condition. La réduction du temps de travail a été avancée afin de permettre une meilleure répartition de celui-ci et de laisser aux travailleurs la possibilité de penser et d’inventer. L’idée de travailler mieux s’est aussi fait entendre dans la perspective de sortir d’un système d’exploitation. Pour d’autres, le modèle économique de la croissance dans un monde limité doit aujourd’hui prendre fin. A côté du capitalisme et du socialisme, présentés comme des outils qui laissent respectivement à l’individu ou à l’Etat le soin de répartir les richesses, le concept d’économie associative évoqué par le penseur Rudolf Steiner est apparu comme une troisième voie qui pourrait être largement développée dans le monde interconnecté actuel.

Le processus décisionnel a également été critiqué. Le cumul des mandats a été perçu comme une atteinte à la qualité du travail politique. Il a entre autres été proposé de créer une chambre de citoyens pour influencer les élus.

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