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Plus de 200.000 créations d’emplois attendues sur la période 2015-2020

Entre 2015 et 2020, les créations d’emplois devraient s’élever en Belgique à plus de 200.000 unités, ce qui permettrait une décrue du chômage, qui atteindrait en 2020 son niveau le plus bas depuis 1991, ressort-il des perspectives économiques 2015-2020 présentées mardi par le Bureau fédéral du Plan.

Dans le détail, les créations d’emploi se monteraient à 228.000 unités dans les services marchands sur la période, malgré la poursuite du recul de l’emploi dans l’industrie manufacturière (-32.000 unités). Le rythme des pertes d’emploi dans l’industrie sera cependant moins prononcé que celui observé depuis le déclenchement de la crise financière. L’emploi dans l’administration publique et l’enseignement diminuerait quant à lui de 14.000 unités entre 2015 et 2020.

Parallèlement, le taux d’emploi passerait de 67,3% en 2014 à 70% en 2020, avec une forte amélioration du taux d’emploi des 55-64 ans, ce qui reste néanmoins en deçà de l’objectif de 73,2% assigné à la Belgique dans le cadre de la stratégie UE2020. En fait, pour atteindre ce taux ambitieux, la Belgique devrait créer deux fois plus d’emplois que les plus de 200.000 nouveaux jobs attendus d’ici 2020, souligne-t-on au Bureau du Plan.

Quant au chômage (défini sur base des concepts administratifs), il passerait de 12,4% en 2014 à 12,3% cette année, soit 4.300 chômeurs de moins. La décrue du nombre de chômeurs s’accentuerait ensuite entre 2016 et 2018 pour donner finalement un taux de chômage de 11,1% en 2020, soit le niveau le plus bas enregistré depuis 1991. Au total, sur la période 2015-2020, le nombre de chômeurs diminuerait de 54.000 personnes, « compensant ainsi l’augmentation observée au cours des six dernières années ».

Le Bureau du Plan table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) belge de 1,2% cette année et de 1,6% en 2016 et les années suivantes, ce qui est légèrement inférieur aux perspectives de croissance du PIB de la zone euro (+1,5% en 2015 et +1,8% en 2016). Le PIB de l’eurozone bénéficiera d’un cocktail revigorant dont les ingrédients sont la baisse des prix du pétrole, la dépréciation de l’euro, la politique monétaire ultra accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), le nouveau plan européen d’investissements et des politiques budgétaires moins restrictives.

Le PIB belge sera quant à lui tiré par la croissance des exportations, soutenues par un euro relativement faible, et surtout par la demande intérieure. Les dépenses des administrations publiques ne soutiendront par contre que très peu la croissance en raison des différentes mesures d’économies décidées à tous les niveaux de pouvoir. Enfin, après avoir connu quatre années de ralentissement, l’inflation, attendue à 0,5% en 2015, ne devrait commencer à se redresser qu’à partir de 2016. A moyen terme, l’inflation annuelle est attendue aux alentours d’1,6%, beaucoup plus proche de l’objectif jugé idéal par la BCE, soit juste en deçà de 2%

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