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Plus d’un Belge sur 5 risque d’être pauvre

Plus d’un Belge sur 5, soit 21% de la population, est considéré comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, ressort-il mardi de chiffres publiés par la DG Statistique, issus de l’enquête européenne annuelle sur la question (EU-SILC 2014).

Le « risque de pauvreté ou d’exclusion sociale » ne tient pas seulement compte des revenus des ménages mais également des conditions de vie au sens large. Il recouvre la pauvreté monétaire, une privation matérielle grave ou le fait de vivre dans un ménage à faible intensité de travail. Les chiffres évoluent peu ces dernières années, note la DG Statistique.

En 2014, 15% des Belges souffraient de pauvreté monétaire. Une personne isolée est « pauvre » dans les statistiques si elle a un revenu total disponible de moins de 1.085 euros par mois. Pour le membre d’un ménage de deux adultes et deux enfants, le seuil 2014 est de 2.279 euros par mois pour le ménage. Il s’agit du fameux « seuil de pauvreté », recalculé chaque année à partir du revenu médian belge. La privation matérielle grave concerne 6% de la population belge. Et 15% des moins de 60 ans vivent dans un ménage à faible intensité de travail, synonyme de risque d’exclusion sociale. Finalement, les personnes entrant dans une ou plusieurs de ces trois catégories représentent ensemble plus d’un cinquième de la population (21%) du pays, selon ces chiffres. Cette proportion reste remarquablement stable au fil des ans: en 2013, 20,8% de la population présentait un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Le chiffre était de 21% en 2011, 20,8% en 2010, 20,2% en 2009, 20,8% en 2008. Les personnes faisant partie d’une famille monoparentale, les chômeurs ainsi que les personnes inactives sont par définition particulièrement exposés, note la DG Statistique. 63% des chômeurs sont ainsi repris comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, tout comme 45% des inactifs et 51% des membres d’une famille monoparentale.

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