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Plaidoyer pour un soutien européen quant aux investissements publics

Les ministres-présidents des Régions wallonne et bruxelloise ainsi que de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont plaidé vendredi en faveur d’un changement d’attitude de l’Europe à l’égard des investissements publics selon eux actuellement trop limités par les règles budgétaires européennes.

Paul Magnette, Rudi Vervoort et Rudy Demotte ont ainsi dit constater, dans un communiqué commun, que la comptabilisation actuelle des investissements dans le calcul des déficits posait de graves questions pour le soutien de la croissance. Ils ont également rappelé que les Régions, les Communautés et les communes dénonçaient depuis de nombreuses années les effets pervers des règles budgétaires européennes, et qui brident l’investissement public de manière trop stricte.

« Il apparaît évident que sans une modification des règles ou un assouplissement de leur application, les pouvoirs publics ne pourront pratiquement plus investir pour le bien-être de tous. Or on le sait, la croissance de demain, ce sont les investissements d’aujourd’hui » a souligné Rudy Demotte.

Aux yeux des trois ministres-présidents, une intervention en faveur des investissements publics est envisageable à de nombreux niveaux comme cela a été évoqué de longue date entre les entités fédérées. A cet égard, plusieurs pistes de travail existent.

Ainsi, Paul Magnette plaide pour « la neutralisation en totalité ou en partie des dépenses d’investissement public dans l’appréciation du respect des normes en matière de déficit, de dépenses publiques et de dette publique, ou de manière plus structurelle pour une modification des règlements comptables européens de manière à permettre d’impacter l’amortissement des investissements sur plusieurs années ».

Les ministres-présidents sont également favorables à une prise en compte préalable des investissements publics lors de la définition des objectifs budgétaires à respecter par les Etats.

Il importe que les autorités belges portent un message fort par la voix de leur représentant au Conseil européen, jugent-ils encore. Pour Rudi Vervoort, « toute relance de l’économie européenne passe par la réalisation d’investissements. Permettons de l’encourager plutôt que de la dissuader », a-t-il conclu.

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