Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles © BELGA

Piétonnier: les recours deviennent « un sport national », estime Mayeur

Les recours devant le conseil d’Etat contre les projets bruxellois sont devenus « un sport national », a déclaré vendredi le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur, invité de La Première. « Ça sert à qui? Je ne sais pas, est-ce que ce sont vraiment des commerçants qui ont introduit le recours? Il faudrait aussi se poser la question. Ce n’est en tout cas pas dans leur intérêt », estime-t-il.

« Tous nos projets font l’objet de recours », a-t-il indiqué, interrogé à la suite de l’avis négatif de l’auditeur du Conseil d’Etat concernant le permis de réaménager les boulevards du centre transformés en piétonnier. Cet avis ne remet toutefois pas en cause le piétonnier lui-même. « Ça devient un sport national, qui n’est, je pense, pas toujours correct. Nous nous plions au droit bien entendu », a-t-il ajouté.

Parallèlement à cet avis, il a été annoncé lors d’une conférence de presse jeudi que le périmètre du piétonnier demeurera tel que fixé jusqu’à présent. La place De Brouckère sera également réaménagée dans le même esprit que la zone piétonne et demeurera accessible aux voitures sur une bande de circulation depuis le boulevard Jacqmain et de manière très limitée de l’autre côté.

Yvan Mayeur s’est ainsi réjoui vendredi matin de l’engagement de trois niveaux de pouvoir sur ce projet, « ce qui est assez étonnant en Belgique ».

Invité de Bel RTL vendredi matin, Pascal Smet, ministre bruxellois de la Mobilité, a quant à lui estimé que les annonces faites jeudi étaient « positives ». Il a cependant souligné que le délai entre la décision de mise en piétonnier et le début des travaux était trop long. « A l’époque, on avait clairement dit que le délai était trop long, mais la Ville a décidé de le faire comme ça. Par contre c’était pas mal aussi de faire un test », a-t-il nuancé. « Il y a des améliorations apportées aujourd’hui en termes d’accessibilité. Je suis très content que les travaux d’aménagement soient avancés ».

Il faut maintenant « surtout regarder vers l’avenir » et « faire une campagne pour expliquer aux Bruxellois et non-Bruxellois comment ils peuvent rejoindre les parkings publics ». « Il faut aussi que la Ville fasse un pacte avec les commerçants, qu’ils communiquent bien ensemble. (…) A l’avenir tout le monde va voir que c’était nécessaire pour la ville. »

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