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Picqué et son « parcours d’accueil »

Le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, est favorable à un « parcours d’accueil » comprenant l’étude obligatoire du français ou du néerlandais pour les primo-arrivants à Bruxelles – avec des exceptions toutefois pour les ressortissants d’un pays de l’UE et le personnel diplomatique ainsi que des organisations internationales – selon une note qu’il proposera jeudi au gouvernement bruxellois, rapporte mardi le journal Le Soir.

M. Picqué a préféré le terme de « parcours d’accueil » à celui d' »intégration » en Wallonie ou d' »inburgering » en Flandre, même si les objectifs sont similaires: faciliter les démarches administratives, acquérir les connaissances de base sur le fonctionnement de la société belge, participer à la vie sociale et culturelle.Mais à la différence de ses collègues du gouvernement wallon, qui proposent un parcours d’accueil sur base volontaire, M. Picqué souhaite qu’il soit contraignant, dans son volet d’apprentissage du français ou du néerlandais. « La langue, dans une ville surtout, est le meilleur moyen d’éviter le repli sur soi qui peut gagner les communautés. L’absence d’une base linguistique peut constituer un handicap au défi du vivre ensemble », a-t-il expliqué au quotidien.

Le ministre-président plaide aussi pour que soient concernés tant les citoyens européens que non-européens. Selon lui, le parcours d’accueil s’adressera aux personnes de nationalité étrangère en séjour légal depuis moins de trois ans, avec des exceptions: les ambassadeurs et le personnel diplomatique, le personnel de l’Otan et des institutions internationales.

L’instauration d’un tel « parcours d’accueil » coûterait environ quinze millions d’euros par an, selon les premières estimations du cabinet de M. Picqué.

Avec Belga

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