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Picqué et les pistes pour une nouvelle réforme de l’État

La sixième réforme de l’État en cours a quelque peu consolé les Bruxellois d’une série de mauvais procès qui leur sont faits, mais à l’heure où certains s’empressent à parler d’une septième, autant prévenir que Bruxelles ne sera pas en reste dans le concert de revendications, a averti samedi le ministre-président bruxellois Charles Picqué.

Celui-ci s’exprimait devant un parterre d’autorités fédérales -dont le Premier ministre Elio Di Rupo et le président de la Chambre André Flahaut-, régionales et communautaires, à l’occasion de la séance académique donnant le coup d’envoi de la Fête de l’Iris.

Charles Picqué a souligné que la sixième réforme de l’État constituait un indéniable progrès pour la Région bruxelloise. Nous entendons parler déjà d’une septième réforme de l’État.

Autant dire que si cela doit se produire, Bruxelles ne serait pas en reste dans le concert de nouvelles revendications », a-t-il toutefois dit.

Dans un message diffusé sur son site web au cours des prochaines heures, le ministre-président évoque notamment le droit à la libre association de la Région aux politiques communautaires dans les domaines de l’école et de la petite enfance (soutien à la création de classes, fixation de normes d’agrément de crèches, en concertation avec les commissions communautaires française et flamande).

Il cite aussi le partage de la maîtrise d’ouvrage avec le fédéral pour les vastes chantiers d’infrastructure de Beliris et l’exigence d’une concertation préalable obligatoire dans tout ruling fiscal fédéral qui toucherait les impôts régionaux.

Le ministre-président souhaite encore un accord de coopération sur la procédure de recrutement de fonctionnaires fédéraux pour garantir un minimum d’emplois aux habitants de la capitale. Charles Picqué est aussi demandeur d’accords de coopération sur l’intégration tarifaire des sociétés de transport en commun pour rendre possible la desserte des zones économiques de la périphérie de Bruxelles à partir du centre de la capitale.

Pas de nouveau mandat

Le ministre-président bruxellois Charles Picqué le dit et le répète à qui veut l’entendre: en 2014, il ne briguera pas de nouveau mandat à la tête de la Région bruxelloise qu’il a longuement servie à plusieurs reprises depuis 1989. Il l’a répété, interrogé samedi en marge de la séance académique de la Fête de l’Iris. Mais jusqu’à présent, a-t-il laissé entendre, les candidats ne se sont pas manifestés au sein de sa formation.

« Le cargo bruxellois poursuivra sa route mais à une condition. Il faut susciter des vocations politiques et des talents indispensables à la conduite d’une entreprise régionale ambitieuse », a-t-il dit par ailleurs à la fin de son allocution devant un parterre de personnalités.

« Cette condition est de savoir placer quand cela s’impose l’intérêt général au-dessus des intérêts partisans, communautaires, au-dessus des enjeux locaux, au-dessus de ses ambitions personnelles », a-t-il dit.

Levif.be avec Belga

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