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Philippe Moureaux : « Si la N-VA a la main, le PS ne doit pas en être »

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Le succès de la N-VA est dans la fourchette haute des estimations. La Belgique va trembler mais peut-être pas, s’écrouler.

La N-VA va s’imposer dans les discussions dans des conditions qui vont de toute façon imprimer une orientation même si d’autres formules de coalitions émergent plus tard. Du côté francophone, le résultat est conforme à ce qu’on pouvait imaginer. Le PS se maintient mais le PTB fait un résultat très honorable. Ce qui prouve qu’il marque des points dans une partie des couches populaires qui ont ainsi exprimé une volonté de radicalisation. J’espère qu’on ne fera pas comme si on n’avait pas entendu.

Pour le reste, la carte politique n’a pas grandement évolué. Sauf le recul marqué d’Ecolo, de qui rendra très difficile toute coalition de type Olivier.

Quelle leçon pour le PS ?

Sur le plan social, si on est amené à négocier, il y aura des concessions à ne pas faire.

Même avec la N-VA aux commandes ?

Si la N-VA a la main, le PS ne doit pas en être. Parce que la marche de manoeuvre sera tellement limitée avec une N-VA appelée à se radicaliser que je ne vois pas de possibilités pour le PS. Cela dit, je ne crois pas que la N-VA réussira à créer une coalition ou, si elle y arrive, cette coalition ne tiendra pas. Je reste fondamentalement sceptique sur la capacité de la N-VA à gouverner le pays.

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